Les Droits de l’homme
semblent reconnaitre implicitement qu’il va de soi qu’on peut
imposer à quelqu’un d’exister. Pourquoi serait-ce normal pour
l’intelligence que nous prétendons être, et selon la morale que
nous avons inventée partout dans le monde ?
Ces Droits admettent donc
que la fabrication d’un humain intelligent, sensible conscient,
souffrant immanquablement, et mortel à coup sûr, puisse être
déclenché par un couple d’humains sans contrôle social alors
qu’il s’agit du premier et plus important acte social.
Une fois déclenché par
un acte volontaire (la copulation), cet être sera construit à
l’aveugle dans l’utérus féminin (laboratoire de type
Frankenstein), ce qui produit à peu près n’importe quoi (voir
tératologie, mortinaissance, etc.) avec d’énormes risques pour la
personne fabriquée (mise en danger de la vie d’autrui conduisant à
la souffrance et à la mort, ce qui est donc un crime d’après la
définition).
Cela uniquement pour le
service des existants (esclavagisme) et certainement pas pour le sien
puisqu’il n’existait pas. Ainsi que, fortuitement, mise en danger
de la vie de la femme qui conçoit cette personne (après un éventuel
viol patriarcal), quel amour !
Une fois la naissance
bien ou mal passée, l’enfant devra vivre dans un monde malsain,
morbide, belliqueux, et ensuite l’adulte, s’il atteint l’âge,
devra s’acheter son corps quotidiennement en se frayant un chemin
des coudes, ou parfois par les armes, dans la multitude.
Quelle différence y
a-t-il entre la tentative de fabrication d’une existence dans un
laboratoire par un scientifique quelconque (docteur Frankenstein, par
exemple) et la fabrication d’une existence lancée à l’aveugle
dans le laboratoire utérin d’une femme quelconque sans aucune
maitrise du procédé ni aucun suivi précis du processus de
fabrication ?
Les milliards de
résultats connus de cette fabrication montrent bien qu’il s’agit
d’une fabrication toujours aléatoire, réellement comme un travail
expérimental, un véritable labo de la Vie, une Vie conçue à la
Frankenstein qui se soucie peu des sentiments et souffrances des
êtres fabriqués.
La plupart des gens n’ont
même pas pris conscience qu’on les avait obligés à exister, et
qu’ils avaient donc des droits, le droit de revendiquer un corps
sain, un intellect sain, un monde sain, une société saine, et une
vie intéressante, pour le moins.
Le droit à la liberté
de procréer, c’est le droit à la liberté d’imposer
l’existence, c’est le droit à la liberté de fabriquer une
existence à l’aveugle dans l’utérus féminin, c’est donc la
liberté d’imposer la souffrance et la mort, ainsi que tous les
intermédiaires que nous collectionnons dans les hôpitaux,
ainsi que d’autres
multiples résultats belliqueux de la répulsion de vivre que nous
voyons quotidiennement dans ces immondes actualités télévisuelles.
Mais pourquoi nous impose-t-on d’exister dans un monde malsain ?
Nos parents et leurs
associés sont-ils donc aveugles ? Ne supportent-ils pas
eux-mêmes cette vision du monde ?
La procréation,
c’est-à-dire la fabrication à l’aveugle d’une existence dans
l’utérus féminin, est un principe animal, un simple mécanisme
qui produit la pérennité de la vie. Mais la vie a évolué pour
doter les animaux que nous sommes d’un intellect qui a permis
d’inventer la morale puis les Droits humains.
En toute honnêteté, il
faut reconnaitre que nous sommes tous dans l’obligation d’exister
et l’obligation de mourir (sans parler de l’impossibilité de ne
pas souffrir, c’est-à-dire l’obligation de souffrir), il faut
donc inscrire ces éléments essentiels pour la Vie dans les Droits
de l’homme.
Tous les pouvoirs d’un
individu sur un autre doivent être contrôlés. Le premier pouvoir
social, d’ailleurs le plus important, étant la fabrication d’une
existence, il doit être contrôlé impérativement.
De quel Droit un être
intelligent, conscient et sensible inflige-t-il la Vie à un être
intelligent, conscient, et sensible ? De quel Droit un être
intelligent, conscient et sensible inflige-t-il la souffrance, le
handicap et la mort à un être intelligent, conscient, et sensible ?
Comment dédommager et
compenser un handicap de naissance ? La Vie est une course à
handicap, mais pour nous les humains, puisque nous naissons libres et
égaux en Droits, comment la société compense-t-elle les handicaps
de naissance qui sont imposés avec la vie ?
Comment peut-on concilier
les Droits de l’homme et la procréation d’une existence, sachant
qu’elle ne sert que ceux qui existent déjà, ainsi que le fait que
personne ne maitrise cette fabrication à l’aveugle dans l’utérus
féminin, ce qui sur Terre occasionne inévitablement,
quotidiennement, de très nombreux handicaps, de la souffrance, du
malêtre, de la misère, de la mort, etc.
Comment peut-on imposer à
un pourcentage important des personnes qui naissent ce jour d’être
aussitôt handicapée, et de vivre dans des conditions malsaines,
voire horribles ?
Pourquoi les défenseurs
des Droits de l’être humain ne se sont-ils pas emparés de ce
problème des conditions de naissance alors que la vie est absurde et
malgré tout imposée uniquement pour servir les existants ?
On ne peut le nier, nous
sommes contraints d’exister. Nos parents fabriquent nos existences
sans notre accord, c’est un fait indéniable, et il est impossible
que l’humanité existe autrement que par cette continuité, donc,
ce dictat parental. Mais personne, pourtant, n’est contraint de
procréer selon les Droits humains (le viol est un crime partout sur
Terre).
Si nous existons, c’est
parce qu’une femme, notre mère, a fabriqué notre existence,
théoriquement selon sa volonté, et librement. Il faut donc que
cette contrainte soit inscrite dans les Droits de l’homme,
puisqu’elle est un pouvoir absolu et que, comme tout pouvoir sur
une personne innocente, il doit être contrôlé.
Il est trop facile de
lancer la fabrication d’une existence, et puis de s’en laver les
mains.
Les représentants de la
Société sont complices de cet état du monde humain, et des
conditions de la Vie, en général, sur la planète, pour nous
humains, et pour toute vie qui subit les conséquences de notre
impact nauséabond et dictatorial sur le monde.
Je suppose que vous
revendiquez pour vous-même les Droits de l’Homme ? Et vous
pensez que vous avez le droit d’imposer à quelqu’un de vivre là
où vous le désirez simplement parce que vous avez un pouvoir
immense sur lui, alors que vous ne pouvez même pas lui assurer un
corps sain et une vie saine dans un milieu sain ?
Si vous avez le pouvoir
d’imposer à quelqu’un, une personne qui ne vous a rien fait, de
vivre là où vous le désirez, avec un corps débile, ai-je le droit
de vous faire vivre dans un iglou, le désert, un bidonville, une
favéla, une jungle, une poubelle, une planète polluée ?
Combien avez-vous fait de
petits esclaves, d’abord poupons, puis chair à boulot, chair à
impôt, et chair à canon, pour vous accompagner jusqu’à la
retraite (que je vous souhaite sans Parkinson ni Alzheimer) et vous
conduire à votre dernier logis ?
Et bien entendu, vous ne
les verrez ni ne les soutiendrez, quand ils seront vieillards et
peut-être atteints de ses maladies immondes de l’âge. Mais
puisqu’ils (papa et maman) vous ont fait le coup pourquoi
n’auriez-vous pas le droit d’en faire autant, n’est-ce pas ?
Le Droit est un concept
créé par les humains à partir du Pouvoir qu’ils possèdent sur
le monde, sur les autres, et sur eux-mêmes. Les Droits de l’Homme
affirment que « Tous les êtres humains naissent libres et
égaux en dignité et en droits. »
Puisque nous naissons
égaux en droits selon ce premier article, cela signifie que nous
devons naitre égaux en pouvoirs puisque l’un ne va pas sans
l’autre. Or cela est impossible puisque le corps qui nous est donné
à la naissance est une loterie.
Que disent les Droits
humains pour interdire ou au minimum compenser cette inégalité de
fait ? Est-il digne de naitre handicapé et moqué toute sa vie
à cause de ce handicap accordé gratuitement et sans vergogne par
maman ?
Et comment un être qui
possède un intellect très inférieur à la moyenne peut-il espérer
(autrement qu’en jouant au loto) devenir milliardaire et monter
dans la hiérarchie sociale ?
Puisque nos existences
sont fabriquées sans notre accord, puisque nous sommes contraints
d’accepter le contrat social, sans signature de notre part, avec
menaces non voilées, nous devons être dédommagés d’exister.
« La création
d’une existence ne sert que ceux qui existent déjà, et quand elle
n’est pas maitrisée cette création est soit l’œuvre d’un
animal ou d’un idiot soit celle d’un négrier voire d’un
sadique. »
Étant donné qu’il est
totalement immoral et amoral de mettre quelqu’un au monde selon
cette lapalissade, comment et pourquoi pensez-vous que les enfants
puissent comprendre la morale sociale, et les Droits de l’homme ?
Quand une « intelligence » existe, elle se comporte pour
faciliter sa propre existence, elle fait tout ce qui lui est utile,
cela parait normal.
Mais pour quelle raison
une existence consciente et sensible devrait-elle imposer les risques
de l’existence à une autre personne « intelligente »
et sensible ? C’est nécessairement pour sa propre utilité
que la personne existante veut engendrer une autre existence.
N’est-ce pas contraire
aux Droits de l’homme d’asservir une autre personne à ses
besoins personnels ? Sur les 350 000 personnes qui vont naitre
aujourd’hui quel pourcentage va avoir une tare physique ou
mentale ? Ce qui est une maltraitance prénatale non punie par
la société. Pourquoi ? Parce que c’est un fait naturel ?
Cela fait quelle
différence pour la personne qui la subit alors qu’il n’y avait
aucune raison valable de la mettre au monde ?
Quoi qu’il en soit même
si vous ne voulez pas renoncer à la procréation d’une entité qui
vivra une vie absurde, et très risquée pour elle-même, mais pour
votre seul plaisir, alors qu’à sa majorité vous lui direz qu’elle
devra faire sa vie par elle-même,
quoi qu’il en soit,
donc, vous devez tout de même admettre que cette entité n’a pas
désiré exister, et que les Droits que vous vous accordez doivent
être valables pour cette entité contrainte d’exister pour votre
service qui est un étrange service d’accompagnement et de maintien
de la société,
société que la personne
créée peut d’ailleurs quitter à son gré pour aller vivre dans
une autre, ou même se suicider si ça lui chante.
N’est-ce pas le comble
de l’absurde, de l’étrange, du paradoxal, pour un être qui se
prétend intelligent et capable de comprendre l’univers ?
Voilà, selon moi,
quelques éléments à rajouter en tête des articles des Droits de
l’homme :
1) Le début de la vie,
qui est une obligation d’exister (donc une servitude).
2) La fin de vie, qui est
une impossibilité de ne pas mourir, donc une obligation de mourir.
3) L’impossibilité de
ne pas souffrir, donc la souffrance obligatoire pour exister.
4) Le dédommagement et
la compensation des personnes handicapées (?)
5) L’explication
gratuite argumentée précise scientifique de ce que sont la pensée,
la matière, l’univers (et l’être humain), avec mise à jour
constante de cette compréhension accessible à tous.
S’il n’y avait qu’une
seule question, que toutes celles, qui désirent fabriquer une
nouvelle existence, devaient se poser, elle devrait être celle-ci :
« Maintenant que
j’ai fabriqué un être souffrant, comment défaire la
souffrance ? »
Faim
E. Berlherm (Jan. 2016)
(Pour
ceux qui préfèrerait écouter ma douce voix ou parce que Maman/Papa
volontairement et Dame Nature involontairement leur ont imposé une
vue déficiente vous pouvez écouter ce texte sur YouTube, ici
https://youtu.be/4X2IuyvSoSE)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire