Je ne pense pas me
souvenir avoir demandé à exister, à moins que je commence à
perdre la tête.
Et ces charmants parents
m’ont un jour surpris en me disant : « maintenant que
nous t’avons donné la vie, tu vas devoir te payer ton corps en
travaillant, et pendant que tu y es tu paieras notre retraite comme
nous l'avons fait pour nos propres parents, sinon c'est l'enfer qui
t'attends. »
Travailler, c'est être
« contraint » d'une façon ou d'une autre. C'est soit
être contraint par d'autres, soit se contraindre soi-même
indirectement, parce que d'autres vous ont mis dans la situation de
devoir vous contraindre vous-mêmes par un chantage sur votre vie,
votre misère, votre souffrance, ou votre mort sans avoir même
proféré un seul mot de chantage :
si vous voulez poursuivre
la vie que vos parents avec la complicité sociale vous ont imposé,
vous devrez acheter votre alimentation, votre santé, votre abri,
votre sécurité.
Il s'agit bien d'un
chantage que les parents et la société font sur leurs enfants et
associés dans le seul but de faire perdurer un système qui est
pourtant un système belliqueux, pourvoyeur de misère, de handicap,
de souffrance, et de mort, qu'ils prétendent hypocritement ou
stupidement tenter de vous épargner sans jamais y parvenir puisque
c'est impossible.
Quant aux personnes
heureuses au boulot et chez eux, ou qui font semblant de l'être, car
elles doivent vanter la vie à leurs enfants, qu'elles ont contraints
d'exister, ce n'est pas la peine de les compter, car ce bonheur est
normal ; or ce sont les seules qui parlent.
Ceux qui vivent dans la
misère, dans la douleur, dans le handicap, n'ont pas la parole. Ils
sont confinés dans leurs chambres d'hôpital ou dans les mouroirs et
tellement abêtis par leur malheur qu'ils ne pensent plus, mais
n’ont-ils jamais pensé par leur propre moyen ?
Leur donne-t-on la parole
pour connaitre le fond de leur pensée sur cette vie misérable
d'asticots qu'on leur a si gentiment imposée sans aucune
compensation ni réparation, quand on ne leur reproche pas d'exister
ainsi, et d'occasionner le malheur de leurs proches et des dépenses
sociales, ou même d'être un fardeau diabolique !
Nos parents sont « libres
de nous obliger » d’exister selon la société, qui les y
incite d’ailleurs fortement, cette même société disant aux
nouveaux arrivants qu’ils sont nés libres et égaux en droits
(j’ai la vague
impression qu’il y a un paradoxe dans cette suite pourtant très
courte de mots. Qu’en pensez-vous ?)
alors que dans les bras
de nos parents nous sommes de purs objets enregistreurs (caméras/yeux
et micros/oreilles) à leur service.
Il faut dire que la
société en tire d’énormes bénéfices puisque le monde humain
étant fait comme il est, c’est-à-dire très encombré de nos
associés qui occupent la planète, il est devenu quasiment
impossible de vivre sans être contraint de travailler pour acheter
son corps, donc sa nourriture et son eau, quotidiennement,
ce qui est, bien entendu,
une hypocrisie sociale et parentale totalement immonde, mais comme
ils s’arrangent pour imprégner la culture de soumission aux
coutumes chez les nouveaux arrivants, ces derniers sont encore très
peu à se rendre compte du subterfuge.
Or, être contraint de
travailler pour vivre s’appelle de l’esclavage, même si l’on
vous affirme très aimablement que vous pouvez aller voir ailleurs
comment ça se passe, rien ne vous retenant dans votre patrie
initiale désignée d’office.
Travailler pour survivre
est hors les droits humains, et nous sommes tous obligés de
travailler pour survivre. Aucune mère ne met au monde un bébé par
pure bonté d'âme en lui assurant une vie gratis. L'enfant sert de
violon d'Ingres aux mères « martyres », qui, sans cette
occupation « vertueuse » qu'elles se sont donnée par
« sacrifice », ne saurait que faire dans leurs vies.
Curieusement, les femmes,
dans nos sociétés occidentales, se mettent à proclamer, indignées,
que la garde de l'enfant, la tenue du foyer, sont un travail
supplémentaire à celui de gagner leur propre vie ! Mais qui
leur a demandé de fabriquer une existence ? Leur a-t-on mis une
arme sociale sur la tempe ?
Fabriquer ce « cher »
poupon (Handicap ou pas handicap, immédiat ou différé ?)
est-il un travail ou une occupation ? L'amour maternel que vous
vous imposez doit-il être rémunéré, Madame hypocrite ?
Ne prétendez pas aimer
votre enfant alors que vous l’avez installé dans la quasi-poubelle
Terre ! Ne prétendez pas aimer votre enfant alors que vous
l’avez installé dans un monde qui n’est pas en paix ! Ne
prétendez pas aimer votre enfant alors que vous lui avez gentiment
octroyé une tare physique ou mentale !
Tout ça était
parfaitement prévisible, puisque ces tares physiques et mentales
sont courantes. Ne prétendez pas aimer votre enfant alors que vous
vivez dans un taudis ou quelque endroit qui lui déplaise ! Ne
prétendez pas aimer votre enfant alors que vous le contraignez à
payer son corps !
Ne prétendez pas aimer
votre enfant alors que votre travail ne vous plait pas, ne vous
rapporte pas assez, alors que le chômage sévit partout ! Ne
prétendez pas aimer votre enfant alors que la société dans
laquelle vous vivez est très imparfaite ! Ne prétendez pas
aimer votre enfant alors que vous vivez sous la dictature de
l’argent !
Ne prétendez pas aimer
votre enfant alors que vous l’avez conçu pour vous servir, alors
que vous l’avez conçu pour payer vos dettes sociales, vos vieux
jours, votre retraite ! Ne prétendez pas aimer votre enfant
alors que vous lui offrez la mort pour terminer son calvaire !
et si vous êtes croyante pourquoi lui proposez-vous l’enfer ?
Prétendre que vous aimez
quelqu’un après l’avoir jeté dans un puant bourbier, c’est
bien trop facile ! Est-ce que la loi du Talion autorise l’enfant
maltraité à rendre à ses géniteurs ce qu’ils lui ont gentiment
offert ? Si l’enfant nait aveugle peut-il crever les yeux de
ses parents ? Non, dites-vous !Pourtant, cette maltraitance
prénatale ne devrait-elle pas être punie par la Loi ?
Chaque humain est créé
par ses parents pour servir, puisque lui-même n’a évidemment pas
demandé à exister. L’éthique de papa maman laisse à désirer,
car l’enfant créé, ce très cher bébé, cette personne, a de
fortes chances (voir le site de l’OMS) de naitre handicapé.
Est-ce que maman papa et
la société, tous militaristes, considèrent ce pourcentage de
risques de handicap comme un dommage collatéral? Est-ce que la
souffrance et la mort que l’on inflige automatiquement à l’être
que l’on crée sont un service que l’on rend à celui qui
n’existait pas (phrase absurde en soi), la non-existence ?
Non, bien entendu, l’être
créé, l’enfant que l’on prétendra chérir après coup, subira
la glissade sur le toboggan fatal pour servir de chair à boulot, de
chair à impôt, et de chair à canon, parce que maman papa avaient
besoin de compagnie.
Il n’y a aucune éthique
dans la vie. Nous sommes passés du stade animal mécanique au stade
animal intelligent capable de fabriquer des outils, mais nous n’en
sommes pas encore à l’abnégation.
L'abnégation,
c’est-à-dire l’intelligence réellement éthique avec
nous-mêmes, au point de penser aux milliards d’êtres à venir qui
vont souffrir et mourir pour rien qu’une idée de fixisme, de
spécisme, d’humanisme, qui n’a aucun sens, même si nous étions,
insensibles et immortels, en tant qu’individus ou pseudo-espèce.
La plupart des enfants
naissent idiots, car il ne s'agit pas de comparer chacun à une
moyenne, mais de viser le plus haut. De par la loi du Talion, ils ont
donc le droit de se venger ou au minimum de porter plainte contre
cette blessure mentale volontaire produite par les parents,
mais comme l'enfant est
idiot, il ne va bien entendu pas y penser, d'autant plus que les
parents vont tout faire pour que cette question ne lui vienne pas à
l'esprit. Cela s'appelle la croyance.
La Vie est obligatoire,
c'est-à- dire que nous existons parce qu'une autre personne, notre
mère, nous a obligés d'exister. Travailler pour gagner sa vie alors
que cette vie est obligatoire est bien évidemment la forme
d'esclavagisme la plus ignoble et hypocrite qui puisse exister.
Personnellement si je
n'avais pas eu besoin de « gagner ma vie » je me serais
occupé de manières diverses et variées et aussi intéressantes que
possible par simple besoin de passer mon temps de vie obligatoire.
Dans nos sociétés il y
a des corvées, mais ces corvées sont toujours réalisées par les
mêmes personnes qui ne comprennent pas que ce qu'elles appellent
travail est une obligation esclavagiste de fournir, eux, les corvées
pour quelques autres.
Il y a des personnes qui
ont un travail qu'elles ont elles-mêmes choisi, mais le fait d'être
contraint d'effectuer ce travail à longueur de journée, de
semaines, de mois, et même d'années en font des corvées qu'on ne
peut réellement aimer tant elles sont devenues routinières.
L'amour pour cette
occupation n'est pas l'amour d'une profession. Toute personne qui
travaille effectue une corvée sociale. Ces corvées devraient être
effectuées par tous de façon égalitaire.
Quand une personne
interrogée vous dit que son boulot lui plait, c’est qu’elle ne
veut pas passer pour une idiote qui fait un travail déplaisant
depuis des années, incapable d’être suffisamment intelligente
pour trouver le job de ses rêves.
Est-il normal que le
revenu des personnes ne soit pas calculé selon le même principe ?
Certains sont rémunérés au temps qu’il passe à effectuer une
activité qui demande plus ou moins de puissance physique, d’autres
plus ou moins de capacité intellectuelle, d’autres selon le nombre
de marchandises pouvant être répliquées à l’infini,
d’autres selon le
nombre de spectateurs, d’autres selon le nombre de personnes qu’ils
gèrent, etc. ? Alors que l’argent que chacun obtient avec ce
revenu est une notion publique représentant le travail, mais quel
travail représente-t-il ?
Pourquoi les riches
auraient-ils des complexes à s’enrichir davantage puisque vous
persistez dans la reproduction en masse pour leur fournir des
esclaves ? Évidemment, tant que les pauvres se reproduiront,
ils donneront raison aux riches.
Car se reproduire, c’est
accepter les règles du monde dans lequel on vit en les imposant à
une personne qui n’a même pas demandé à exister et qui devra
supporter ces règles débiles que vous lui imposez, vous le pauvre,
en le contraignant d’exister, lui votre propre enfant. (Est-ce
assez clair ?)
Nous propageons tous la
culture, par la parole, l’écriture, le simple bavardage. Sans
cette propagation pas de richesse, pas d’amélioration technique.
Touchez-vous des subsides pour ce travail ? Non.
Nous sommes tous
héritiers des inventions anciennes, comme le feu, la roue, le
papier, le verre, les outils de toutes sortes, etc. Touchez-vous des
subsides sur cet héritage ? Non.
N’avons-nous donc pas
tous été obligés d’exister ? Nos parents nous ont-ils
assurés avant notre mise au monde ? Non. Nos parents ont-ils
établi un contrat natal avant de nous imposer d’exister ?
Non.
Nos parents se sont-ils
plus intéressés à leur propre envie de procréer qu’à leur
futur enfant, qui n’a évidemment pas demandé à exister ?
Sera-t-il dédommagé cet enfant s’il nait handicapé ?
Pourra-t-il demander réparation pour tous ses manques à vivre ?
Mais, une fois que la souffrance est créée, comment la défaire ?
Nous ne sommes que des
véhicules pour ovules et spermatozoïdes. Nous ne sommes que des
instruments d’un mécanisme absurde. L’utérus est un maitre
d’œuvre qui travaille à l’aveugle, ce n’est pas moi l’homme
qui suis maitre d’œuvre, et même pas la femme porteuse de cet
organe qui lui a été imposé par la loterie de la Vie.
Nous sommes, pour la
plupart, uniquement des déclencheurs de vie endoctrinés par les
habitudes, les coutumes, les cultures parentales et sociales.
La Vie est une
monstruosité commise par l’univers qui n’a rien à faire de la
misère, de la souffrance, de la mort, la Vie ne fonctionne que par
réplication et ne se soucie absolument pas de la qualité et des
bienfaits de votre vie que vous en tirerez à vivre pour le service
d’autrui.
L’univers est une
mécanique, la Vie est une mécanique, les humains sont des
mécanismes initiés par l’univers. La Vie est un combat violent de
la Vie contre la Vie. La vie n’est une sinécure pour personne.
Créer une vie pour un
être conscient de tout ça est une monstruosité sadique. C’est
une monstruosité d’esclavagiste qui a besoin pour l’accompagner
dans la vie d’un petit souffre-douleur, qui a besoin d’un bâton
de vieillesse, qui a besoin pour la société de chair à boulot, de
chair à impôt, et de chair à canon.
Pour résumer l’état
mental d’un humain face au changement climatique : vous mettez
un humain dans une poubelle naturelle, il ne dit rien. Vous mettez le
même dans une poubelle artificielle reconnue pour telle, il râle,
il pleure, il se révolte, mais continue de mettre d’autres humains
dans la poubelle générale mondiale !
Imagine! comme dirait
John Lennon. Tu mets un couple dans une cellule, il est dans une
coupole sur Mars. Il doit travailler dur pour fabriquer son corps,
c’est-à-dire payer son eau, ses aliments, mais aussi son air.
Sur Terre on ne paie pas
encore son air pour acheter son corps, uniquement le reste et c’est
beaucoup, surtout qu’il est interdit d’acheter un être humain
sur Terre, pourtant chacun s’achète soi-même dès la naissance
par les dettes sociales qui se sont accumulées sur son dos.
Mais sur Mars, il faudra
pour se payer son corps, soi-disant donné par maman et papa, acheter
son air en plus. Et ce gentil couple va se hâter d’y ajouter un
petit martien supplémentaire, qui aura été conçu pour servir ses
parents, comme sur Terre, mais conçu dans une prison de quelques
mètres carrés, une véritable cellule, dont il ne pourra sortir
qu’avec une combinaison spatiale.
Merci maman, merci papa,
merci société sans tête, et surtout sans cœur. (Mais vous ai-je
parlé de la punition, de la prison, malgré l'impossibilité de
l'existence du libre arbitre ? Non ! Voyez-la vidéo sur le
libre arbitre.)
À propos des robots :
Avant de se poser la question de savoir quoi faire des humains si les
robots travaillent pour eux, il faudrait d’abord se poser la
question de l’utilité de l’existence de qui ou quoi que ce soit
avant de le mettre au monde, robot intelligent y compris.
On sait qu’il suffit de
50 ans pour réduire l’humanité à rien (le temps de la
ménopause).
La question de
Shakespeare « Être ou ne pas être ? » est une
question égoïste qui aurait dû immédiatement engendrer la
remarque suivante « La création d’une existence ne sert que
ceux qui existent déjà et quand elle n’est pas maitrisée, cette
création est l’oeuvre d’un idiot ou d’un sadique. »
D’où l’existence de
7 milliards d’humains idiots et sadiques… et quelques autres (je
rajoute ces 3 mots pour ne pas vous vexer).
La question de Camus du
même ordre « La vie vaut-elle la peine d’être vécue ? »
est également une question égoïste qui aurait dû engendrer la
suivante « La vie vaut-elle la peine d’être imposée quand
on ne maitrise pas la création de cette existence ? »
Donc, que faire des
humains si les robots travaillent pour eux ? Rien, il suffit de
ne pas fabriquer d’humain, mais éventuellement des robots qui se
gèrent entre eux. Et quitte à avoir un enfant encore vaut-il mieux
qu’il soit en bonne santé, et immortel.
Ce qui serait le cas d’un
robot qui s’abstiendrait de mettre dans ses logiciels la conscience
de la souffrance et de la misère mentales, sachant qu’un robot n’a
aucune limite de taille et de durée… et comble de bonheur, il
jouira d’un quasi libre arbitre puisque lui, au moins, pourra
s’autodéterminer à sa convenance, excepté l'initiale
autodétermination bien entendu.
S’il n’y avait qu’une
seule question, que toutes celles, qui désirent fabriquer une
nouvelle existence, devaient se poser, elle devrait être celle-ci :
« Maintenant que
j’ai fabriqué un être souffrant, comment défaire la
souffrance ? »
Faim
E. Berlherm (Mars 2016)
(Pour
ceux qui préfèrerait écouter ma douce voix ou parce que Maman/Papa
volontairement et Dame Nature involontairement leur ont imposé une
vue déficiente vous pouvez écouter ce texte sur YouTube, ici
https://youtu.be/PA40ye_Eavo)
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