Le revenu d’existence
est un revenu obtenu dès la naissance permettant au nouvel associé,
à qui, il faut sans cesse le rappeler, l’on a imposé d’exister,
de vivre correctement dans le monde, afin d’assurer la pérennité
de son corps, de son intellect, de sa santé, donc de sa protection,
de vivre aussi longtemps
que possible dans de bonnes conditions, dans un milieu sain, non
belliqueux, et où ce nouvel associé, cette nouvelle personne puisse
jouir de cette vie qu’on lui a imposé pour servir, tout en lui
rabâchant qu’il doit faire sa vie lui-même et se libérer de ses
parents qui l’ont traité en objet jusqu’à sa majorité. Quelle
hypocrisie !
Nous avons inventé la
notion de Droit, ainsi que les lois et la Justice, sans parler de la
morale et de l’éthique. Et puisque le Droit et la Justice
existent, il faut les respecter.
Nous avons été mis au
monde, fabriqué de toute pièce avec le mécano alimentaire
maternel, pour servir nos parents et leurs associés, c’est-à-dire
la société dans laquelle ils vivent. Cette servitude initiale
n’est-elle pas du pur esclavagisme primaire ? Ne faut-il pas
honnêtement le reconnaitre ?
La première raison pour
laquelle le revenu d’existence est justifié est que nous sommes
obligés d’exister, bien évidemment sans notre accord préalable.
La moindre des choses ne serait-elle pas que le monde soit heureux de
nous accueillir avant de nous installer sur la planète ?
Ne serait-il pas bien
que, au minimum, ce monde soit propre, sain, non belliqueux et
accueillant pour celui que les « intelligences », que
nous nous vantons d’être, désirent prendre comme associé ?
Sinon, pourquoi balancer
ce bébé, cette nouvelle personne, dans une poubelle, la Terre
berceau de l’humanité, alors que vous-mêmes vous ne désirez pas
être esclave social, et payer quotidiennement votre corps ?
Nous sommes obligés
d’exister et de plus c’est pour servir, mais puisque c’est pour
servir dans un monde qui refuse l’esclavagisme, qui le considère
même comme un crime imprescriptible, nous devrions avoir au minimum
un corps gratuit à vie (nourriture et eau), une santé gratuite à
vie, une sécurité gratuite à vie, tout ce qui est nécessaire à
la vie.
Si nous sommes mis au
monde pour reproduire le comportement animal avec des dominants et
des dominés, une hiérarchie des humains, il n’est pas nécessaire
de faire des lois.
La deuxième raison est
que nous sommes tous héritiers des inventions, outils et concepts,
qui sont passées dans le domaine public, en commençant par
l’invention du langage, du feu, de la roue, etc., et que nous
devons nous partager les revenus de l’utilisation de ces inventions
qui sont constants depuis qu’elles existent.
La troisième raison est
que nous travaillons tous plus ou moins consciemment à la
transmission culturelle et à son évolution, ainsi qu’à la
transmission du langage et de sa progression constante, ce qui
améliore la logique de nos raisonnements et la science.
Ce travail doit également
être rétribué. Nous participons tous également constamment aux
services au sein de nos familles et dans la société, quand ce n’est
pas bénévolement dans des associations.
La quatrième raison est
que nous avons inventé la notion de société… Ce qui est la
preuve absolue que nous comptons les uns sur les autres.
Comme cette société est
un système continu constitué de personnes qui finissent toutes par
mourir, eh bien il faut remplacer les morts par de nouveaux jeunes
associés à qui l’on ne demande pas leur avis pour exister,
combler le manque, et pas plus pour appartenir ou pas à la société
et en accepter les règles, car sur Terre il n’y a pas de hors
société, tous les sols sont déjà des propriétés privées.
Le pire sans doute, après
cette obligation d’exister, est, que personne, aucune femme ne
maitrise la fabrication à l’aveugle de cette existence dans son
utérus.
La personne à naitre est
comme un soldat qui part sur le chemin de la guerre (la route de la
vie), il peut subir un handicap plus ou moins grave dans le ventre
maternel, sans doute traité comme un dommage qui va de soi, un dégât
collatéral de cette guerre de la vie pour la vie, par sa propre mère
et les gouvernements complices de ce besoin d’associés. Madame
êtes-vous un militaire, un général d’armée ?
L’enfant est mis au
monde pour servir. Il servira qu’il le veuille ou non.
S’il vous plait, ne
dites pas que vous nous donnez la vie, alors que vous ne faites que
la déclencher. Si vous nous la donnez vraiment, donnez-la jusqu’au
bout de la vie, corps sain, intellect sain, milieu sain, santé, vie
intéressante, sans que nous soyons des esclaves sociaux par besoin
simplement de survivre.
S’il n’y avait qu’une
seule question, que toutes celles, qui désirent fabriquer une
nouvelle existence, devaient se poser, elle devrait être celle-ci :
« Maintenant que
j’ai fabriqué un être souffrant, comment défaire la
souffrance ? »
Faim
E. Berlherm (Jan. 2016)
(Pour
ceux qui préfèrerait écouter ma douce voix ou parce que Maman/Papa
volontairement et Dame Nature involontairement leur ont imposé une
vue déficiente vous pouvez écouter ce texte sur YouTube, ici
https://youtu.be/u122AbvdmMk
)
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