Je crains maintenant
qu’il ne vous faille faire un gros effort de compréhension. Car,
ce qui suit ne s’adresse qu’à l’honnête femme, l’honnête
Nulle…
Nous sommes obligés
d’exister. Ce qui signifie que nous existons pour servir, servir
nos géniteurs et la société.
Même si nous possédions
un libre arbitre nous ne pourrions être tenus pour responsables
d’exister et d’exister avec des défauts désignés comme tels
par la société, puisque tout nous est imposé, notre corps, notre
intellect, nos éducateurs, le milieu dans lequel nous vivons, les
règles du jeu de la vie et du jeu social.
D’autant plus que nous
naissons vierges de significations culturelles, lesquelles
significations seront implantées ensuite par les éducateurs qui ne
maitrisent pas l’éducation.
Posséder un libre
arbitre, c’est être capable de juger librement sans que personne
intervienne dans ce jugement. Mais comment cela pourrait-il être
possible puisque nous naissons vierges de significations
culturelles ? Ce qui implique que tout ce qui nous permettra de
juger de nos actions sur le monde provient de la société qui nous
éduque.
D’ailleurs, utiliser
cet étrange libre arbitre pour imposer à quelqu’un d’exister
est-il très pertinent ?
Exister soi-disant avec
libre arbitre pour imposer à autrui d’exister avec libre arbitre !
N’est-ce pas plus que paradoxal ?
Peut-on imposer
l’existence du libre arbitre en imposant l’existence, mais aussi
dans n’importe quelles conditions de corps, de vie, de milieu, à
celui à qui on va l’imposer ? Peut-on imposer le libre
arbitre ?
Le libre arbitre est-il
utile individuellement ? Est-il utile socialement ? Et
surtout prétendre, dans le plus total déni des multiples
démonstrations de son impossibilité, qu’il puisse exister, à
quoi et à qui cela sert-il ?
Imposer à quelqu’un
d’exister est l’action qui doit être réfléchie intensément,
minutieusement, méthodiquement, logiquement, rationnellement. Et si
le libre arbitre doit intervenir quelque part, c’est bien pour
cette action capitale, essentielle.
Sommes-nous sexués
librement ? Utilise-t-on le libre arbitre pour copuler ? Et
le résultat de cette copulation demande-t-il le libre arbitre ?
Comment le libre arbitre pourrait-il s’installer dans le système
de division cellulaire qui nous produit nous et les autres espèces
animales de la même façon ?
Si un (pseudo) dieu
créateur (ou ma propre mère) m’impose un libre arbitre en ai-je
un parce qu’il le décide alors que je n’ai pas demandé à jouer
son jeu de la Vie avec ses conditions ? Pourquoi devrais-je être
puni de ne pas vouloir accepter ses règles alors que je suis dans
l’obligation d’exister dans ce jeu de la Vie, ce jeu social
imposé ?
Non seulement l’existence
est imposée, mais toutes les conditions de l’existence. Or ces
conditions ne sont absolument pas maitrisées par celui qui utilise
soi-disant son propre libre arbitre pour imposer cette vie non
maitrisée à une autre personne que lui-même, car l’enfant est
autrui.
L’enfant est aussi dès
son existence l’associé d’un grand nombre d’autres individus.
C’est le fondement d’une société que d’être constitué
d’associés, théoriquement à parts égales !
Comment pourrions-nous
posséder un libre arbitre si celui qui nous « gratifie »
d’un libre arbitre viole les conditions de cet octroi en nous
imposant la Vie qui contiendrait ce soi-disant libre arbitre ?
Pourquoi un éléphant
n’aurait-il pas besoin de libre arbitre pour faire ses choix ?
Pourquoi un enfant de douze ans pas plus intelligent qu’une
matriarche éléphante en aurait-il un ?
Comment un robot capable
de faire les mêmes types de choix que moi n’aurait-il pas de libre
arbitre ? Si un robot possède un libre arbitre suis-je une
machine ?
Le comportement des êtres
humains est-il différent dans la propagation de la Vie de celui des
autres animaux ? Pourquoi aurions-nous un libre arbitre et pas
eux ? Pourquoi la conscience de soi de l’éléphant, du
dauphin, du chien, etc., ne leur confèrerait-elle pas de libre
arbitre si nous en possédons un ?
À quoi servirait le
libre arbitre dans nos choix ? En quoi le choix entre deux
actions demanderait-il ce quelque chose de particulier que serait le
libre arbitre ? Comment un enfant de moins de cinq ans, ou un
animal, qui choisit une action parmi plusieurs n’aurait-il pas
besoin de libre arbitre au contraire d’un adulte ?
Pourquoi l’éducation
confèrerait-elle la responsabilité, donc le libre arbitre, puisque
la loi punit après un certain âge ?
Einstein et son QI de 160
a-t-il plus de libre arbitre qu’un débile accusé d’un petit
crime, alors que lui-même a participé à « la bombe »
et fabriqué trois enfants dont deux gravement handicapés ?
L’univers sans dieux
peut-il mécaniquement produire un libre arbitre ? Puis-je
contrevenir aux lois de l’univers ? Puis-je activer moi-même
mes neurones ? Ai-je accès consciemment, intimement,
précisément à ce qui se passe sous ma peau ?
Si les scientifiques ne
me l’avaient pas dit, comment saurais-je que j’ai un cerveau ?
Je ne sens pas plus mon cerveau que je ne sens mon foie. Comment
fonctionnent ma pensée, ma conscience, mon libre arbitre ? Je
ne le sais pas. Comment puis-je être libre d’utiliser ce dont
j’ignore le fonctionnement, et où ça se situe ?
Suis-je libre d’utiliser
la conscience qu’on m’a imposée ? Imposer la vie c’est
imposer la liberté qui va avec. Comment en imposant la liberté
peut-elle être effectivement de la liberté ?
Plutôt que de tenter
d’analyser un libre arbitre éventuel, il vaut mieux chercher à
savoir quels sont les types de libertés que nous pouvons
éventuellement posséder.
Trois types de liberté
sont envisageables :
La liberté sociale est
le fait que nos actions sont limitées par celles des autres.
La liberté motrice,
notre autonomie, est le fait que nos actions sont limitées par nos
capacités motrices dans notre environnement.
Le troisième type, la
liberté mentale est impossible, car aucune action ne permet de
l’envisager, il n’y a pas de possibilité pour que la pensée
active la pensée, puisque la pensée est le produit des activités
matérielles internes massivement parallèles de myriades de
particules regroupées en atomes, associés en molécules, puis en
cellules toutes vivantes simultanément et hors conscience.
La pensée est un
processus résultant.
L’impossibilité du
libre arbitre commence par l’obligation d’exister avec notre
corps, ses faiblesses, ses impossibilités, et nos facultés mentales
limitées, toutes de valeurs différentes selon les individus et
toutes soumises à l’éducation.
Nous possédons un corps
et un intellect fournis par une genèse automatique. Nous n’avons
pas accès précisément, intimement, et consciemment à ce qui se
passe sous notre peau.
Si je vous place en A et
que je vous dis d’aller en B, est-ce que vous vous sentirez libre,
sachant que vous pourrez faire presque ce que vous voulez pour
atteindre B, mais que vous ne pourrez rien faire d’autre que
d’obtempérer ? (A étant la naissance obligatoire, et B la
mort obligatoire.)
Tout ce qui est dans la
pensée est mémoire puisque tout se répète quotidiennement. Les
connaissances sont mémoires, ainsi que les fonctions mentales. Les
sensations et la conscience sont elles-mêmes répétées donc
mémoire. Tout ce qui est mémoire est matière, et plus précisément
une organisation de la matière.
Le libre arbitre est
impossible :
– Ce n’est pas
moi qui active mes neurones.
– Je suis la
résultante de la trajectoire de toutes les particules qui me
composent.
– L’univers ne
peut faire de mécanismes allant à l'encontre de ses propres
mécanismes.
Le cerveau est une boite
noire : les idées sont construites dans mon cerveau sans que je
sache comment, et ma volonté est elle-même construite dans mon
cerveau sans que j’en sache plus.
Le « Je » qui
dit : « j’ai de la volonté » est également une
construction du cerveau sans que « je » soit pour quoi
que ce soit dans cette construction.
Mon cerveau est matière
et il fonctionne physicochimiquement. Tous les types de choix que
nous humains pouvons faire (il n’y en a qu’un seul et c’est le
choix pondéré), je suis capable de les programmer dans mon
ordinateur, car je suis informaticien, est-ce que ça fait de
l’ordinateur autre chose qu’une machine, un homme libre ?
Comment ma pensée ou ma
volonté peuvent-elles être libres puisque mes éducateurs ont écrit
dans ma pensée ce qu’ils voulaient ou tentaient ?
Je pense en français et
un Chinois pense en chinois.
Mes yeux sont des
caméras, mes oreilles des micros. Ce qui se passe dans mon cerveau
m’est inaccessible. Si on ne me l’avait pas dit, je n’aurais
jamais su que j’avais des neurones. Comment puis-je contrôler ce
que j’ignore ?
Aujourd’hui, vieil
adulte, je me place devant une vidéo et mon cerveau enregistre des
phrases que je ne connaissais pas à l’avance (et tant mieux pour
ma curiosité). Ces phrases s’installent en moi sans que j’y sois
pour quelque chose, je parle d’installation précise et consciente.
J’ai simplement placé
mes micros que sont mes oreilles devant les hautparleurs de mon
ordinateur, et l’installation dans ma mentalité et sa
transformation en quelque chose de plus ou moins compréhensible est
automatique.
Si je pose la question
« 2 fois 2 », vous comprendrez et pourrez répondre
« 4 ». Vous le ferez parce que j’ai réveillé dans
votre cerveau cette question enfantine qu’un autre a installée,
mais vous ne saurez rien de la manière dont elle ressort, et où
elle se trouve.
Même chose pour la
réponse « 4 », vous ne savez pas où se trouve cette
réponse dans la masse neuronale ni comment elle est structurée, ni
comment produire cette réponse. Celle-ci est automatique.
Toutes nos idées
surgissent à ce que nous appelons « la conscience »
selon le même principe, nous ne savons rien de leur fabrication.
Mais nous n’en savons pas plus sur la conscience elle-même, qui
est un mécanisme automatique de même nature.
Quand nous disons « Je »
ce « Je » est fabriqué de la même façon tout aussi
mystérieuse, et nous ne savons pas ce qu’il représente, car il
est parfois le corps tout entier, parfois une part du cerveau, l'égo,
le moi, ou autre chose, selon notre humeur.
Non, je n’ai pas de
libre arbitre, c’est peut-être désolant pour ceux qui se pensent
intelligents, mais je sais que c’est impossible et je préfère le
savoir.
Une personne sans libre
arbitre ne s’éduque pas comme une personne qui en possèderait un.
De la même façon, une personne créée divinement serait totalement
différente d'une personne résultat du simple fonctionnement d’un
univers mécanique.
Si le libre arbitre
existait, personne ne s’inquièterait de l’éducation des
enfants, or, même les croyants, qui croient fermement au libre
arbitre, tiennent à ce que leurs enfants soient éduqués sans qu’on
leur parle d’évolution ou qu’on fasse de la propagande athée,
ou simplement rationaliste.
Même les croyants
éduquent leurs enfants à leur morale religieuse. L’éducation
morale est pourtant parfaitement antinomique du libre arbitre.
Est-ce que quelque part
dans le monde des législateurs, des juges, ont demandé à la
science officielle de faire la démonstration rationnelle de
l’existence du libre arbitre ?
S’il fallait une seule
preuve de son inexistence, celle-là suffirait.
Cette démonstration est
impossible à établir et, comme la société n’est pas prête à
s’enfermer elle-même pour stupidité congénitale et complicité
de crimes de mise au monde sans intention d’assurer le bienêtre de
ses propres associés, alors ils préfèrent perpétuer la bêtise
ancestrale.
Nous naissons… Si nous
avons zéro connaissance, nous ne pouvons pas choisir ni raisonner.
Si nous avons une connaissance, nous n’avons aucun choix possible
non plus, et toujours pas raisonner. Si nous avons deux
connaissances, nous ne pouvons choisir qu’entre ces deux, mais pas
raisonner.
Si nous avons N
connaissances nous ne pouvons choisir qu’entre ces N, et nous
pouvons peut-être commencer à raisonner, mais faussement. Il nous
manquera toujours des connaissances pour raisonner vrai. Et nous
mourons…
Mais avec quoi
raisonnons-nous ? Maitrisons-nous ce système qui permet de
raisonner, et qu’on nous a imposé ?
« La vie ne sert
qu’à ceux qui existent déjà », créer une existence
sensible et consciente, c’est créer la maltraitance, la douleur,
la misère, la mort (pour le reste, c’est normal). Comment un
créateur, une créatrice, une mère, peut-elle prendre ces risques
sur le dos d’une personne, son enfant ?
Tous les humains, ou
presque, sont croyants. Sans croyance pour bloquer l’intelligence,
pas de vie. Mesdames, n’avez-vous jamais songé au contrat natal ou
bien à assurer votre enfant avant de le concevoir ? Non, car
vous êtes croyantes, il a fallu le hasard pour que j’y pense, et
pour que vous le lisiez ici.
Le libre arbitre est
nécessairement identique chez tous les individus qui sont censés en
posséder un, et pour cela il faudrait que chacun ait les mêmes
informations et mêmes connaissances pour prendre une décision libre
et juste, car la liberté est celle de faire le bon choix pour
soi-même qui ne peut être différente pour chacun dans les mêmes
conditions.
Le libre arbitre, la
fonction libre arbitre si elle devait exister, est associé aux
connaissances. Les connaissances font partie du libre arbitre. Ce qui
implique qu’il n’y a pas de libre arbitre puisque les
connaissances s’acquièrent et ne sont jamais les mêmes entre
individus.
Le libre arbitre n’a
pas d’âge, sinon ce n’est pas du libre arbitre. Le libre arbitre
ne peut être basé sur un apprentissage quelconque. Le libre arbitre
doit être inné et se suffire à lui-même.
Le libre arbitre n’est
pas librement consenti, ce n’est pas une fonction mentale librement
acceptée par celui qui la possède, d’où l’aporie de son
existence.
Le libre arbitre n’a
aucune utilité pour la vie pratique. Un robot peut traiter les
connaissances de la même façon qu’un humain.
Le libre arbitre n’a
que l’« utilité » sociale de pouvoir punir et se
débarrasser des personnes encombrantes, et les stocker dans des
endroits restreints pour un cout minimal, alors que ces personnes ont
été créées, acceptées, et éduquées par la société dans des
lieux choisis par la société, et tout ça, de façon non maitrisée.
La pensée, le cerveau,
est un cahier dans lequel tout le monde peut écrire, il suffit
d’être à proximité du « propriétaire ».
Vous prétendez être
capable de contrôler votre esprit par un supposé libre arbitre,
alors que vous êtes déjà incapable de contrôler finement votre
corps, vous n’êtes peut-être même pas ambidextre, vous n’êtes
pas jongleur, vous avez du mal à coordonner votre corps, celui que
vous avez sous les yeux.
Et vous voulez faire
croire que vous contrôlez l’énorme parallélisme du
fonctionnement simultané de vos neurones qui sont tous vivants (tant
qu’ils ne sont pas morts) pour produire linéairement des pensées,
des phrases.
Vous ne savez même pas
consciemment, intimement, comment fonctionne votre locomotion, c’est
quelque chose que vous avez acquis dans l’enfance et qui est un
parfait automatisme, incontrôlé finement et consciemment.
Et il en est de même
pour la production des mots, aussi bien la phonation que l’écriture,
qui sont des mécanismes acquis dans l’enfance difficilement.
Se peut-il que le libre
arbitre soit une invention ? Si elle en est une, à quoi
sert-elle ? Pour quelles raisons, s’il y en a plusieurs,
l’idée du libre arbitre a-t-elle été imaginée par les humains ?
Le besoin de responsabiliser la personne que l’on éduque dans sa
propre éducation. Le besoin de se débarrasser d’une personne qui
dérange.
La société cache son
incapacité à éduquer l’enfant, cache son incompétence, sa
méconnaissance de l’être humain, son principe dictatorial, en
proclamant que la personne mal éduquée par les éducateurs sociaux,
donc elle-même, et contrainte d’exister par elle-même également
possède un libre arbitre. C’est pratique… C’est surtout
idiot !
Nous ne sommes pas
programmables de façon stricte comme un ordinateur. Notre éducation
est notre programmation. Personne ne sait éduquer parfaitement un
enfant.
Mais ce n’est pas en
nous leurrant sur notre fonctionnement que nous pouvons améliorer
cette éducation. Il faut admettre ce que nous sommes, nos
mécanismes. Nous n’avons pas de libre arbitre, nous ne sommes pas
issus d’une création divine, mais des mécanismes de l’univers.
Nous fonctionnons. Nous devons connaitre précisément ce
fonctionnement.
Ce n’est pas la
croyance qui décide de notre fonctionnement, ce sont les faits, et
ces faits doivent être décrits rationnellement, et ce n’est
certainement pas un croyant qui peut les décrire en utilisant la
raison. Ainsi en va-t-il du libre arbitre.
Le fonctionnement de
notre pensée est un fait qui doit être décrit par la raison et non
par la croyance. L’univers n’est pas un conte de fées.
La question, que se
posent certains, est celle-ci : puisque le libre arbitre
n’existe pas, pourquoi se préoccuper du monde puisque sans libre
arbitre rien ne peut changer ?
Ma réponse : si
vous laissez un virus dans votre ordinateur, il fonctionnera de
travers. Mais alors, pourquoi l’enlever puisque sans libre arbitre
rien ne peut changer et que l’ordinateur n’a pas de libre
arbitre ? Pourtant vous le faites…
Cela fait des milliers
d’années que les humains croyants, la majorité des cent milliards
qui ont existé, ont eu le cerveau parasité par un virus mental.
Il est toujours temps de
supprimer ce virus de la tête des enfants qui sont éduqués
quotidiennement, et de tenter de le supprimer dans la tête des
adultes qui pourraient éventuellement accepter cette opération
mentale, probablement douloureuse pour un croyant.
Nous-mêmes nous sommes
des systèmes continus en constante modification. Les textes que nous
lisons et les évènements qui surviennent dans nos vies nous
changent. Ces phrases que vous lisez vous changent simplement parce
que les mots sont connectés différemment dans votre cerveau alors
que vous connaissez tous les mots individuellement.
Nous ne sommes pas des
entités inamovibles, nous n’avons pas une âme injectée par un
dieu dans un corps qui incarnerait cette âme.
Pourquoi reconnaitre
notre vrai fonctionnement ? Quel impact l’erreur, le mensonge,
le déni ont-ils sur l’individu et la société ?
La pensée est une sorte
d’affichage des sensations, comme l’affichage sur l’écran de
l’ordinateur. Est-ce que l’affichage peut agir sur le logiciel ?
Bien sûr que non, la pensée n’agit pas sur la matière qui
produit la pensée. Le libre arbitre est impossible.
Le libre arbitre n’existe
pas, vous en avez lu plusieurs démonstrations et l’avez
probablement compris si vous l’avez désiré (désir mécanique),
et c’est parce qu’il n’existe pas que nous ne maitrisons pas
grand-chose de la vie sociale puisque nous ne contrôlons même pas
notre fonctionnement individuel de façon intime, précise, et
consciente.
Quant aux sociétés je
suppose que vous avez tous remarqué que l’humanité est en guerre
perpétuelle depuis que les tribus existent. Maintenant que nous
savons que la Terre est ronde, finie, et surpeuplée, quel intérêt
de poursuivre dans le même sens et guerroyer pour rien ?
Sommes-nous encore des animaux de base ? Notre petit plus
intellectuel ne sert-il donc à rien ?
Ce n’est ni le désir
religieux d’inventer la culpabilité des personnes, qui n’ont pas
demandé à exister, (la raison de cette invention est évidente), ni
le besoin social de faire au plus simple pour enfermer les gens, qui
n’ont toujours pas demandé à exister, dans des cellules-chiottes,
qui fait que le libre arbitre existe.
Le libre arbitre s’il
existait demanderait une démonstration scientifique. Rien de plus
simple ! Que la société, le législateur, la justice, et les
avocats, demandent que cette démonstration soit faite. En attendant,
le libre arbitre n’existe pas, et le doute profite aux accusés,
messieurs les avocats, messieurs les accusés, profitez-en !
Si « on »
vous prête des capacités extraordinaires d’intelligence, de
force, de beauté, demandez-vous pourquoi et à quelle sauce « on »
veut vous manger ?
Le libre arbitre est une
de ces capacités fabuleuses qu’« on » prête à nos
cerveaux pour se servir de nous. Maman, Papa, et la Société sont
les seuls profiteurs de cette flagornerie.
Vous en ferez autant
quand vous deviendrez un des leurs. Mais ça n’arrange pas le monde
de fausser la Vérité, voyez où nous en sommes dans cette gabegie
planétaire !
Tout est toujours
question d’éducation, mais fait-on la bonne éducation sur le bon
modèle d’humain? Suivant que nous sommes le résultat d’une
création ou du seul fonctionnement de l’univers (que j’appelle
universolisme), nous ne pouvons pas être la même entité dite
intelligente.
Un créateur nous aurait
désirés à son image avec des fonctionnalités et un libre
arbitre ! Alors que l’univers n’a eu aucune intention et
nous sommes le résultat de mécanismes. Deux êtres créés
différemment ne peuvent être semblables, l’éducation ne peut
être la même, ni la justice, ni le gouvernement.
Or nous sommes éduqués,
justiciables et gouvernés selon le principe créationniste, et c’est
pour ça que nous sommes dans un grand foutoir universel. Le monde
humain est comme l’univers, sans libre arbitre, il fonctionne, et
fonctionnerait bien mieux avec dix-mille (10 000) êtres
intelligents plutôt que dix-milliards de bêtes hurlantes.
Un gouvernant du monde
doit savoir comment fonctionnent aussi exactement que possible les
personnes qu’il gouverne. Il en va de même pour les législateurs,
les juges, et surtout les éducateurs, car les éducateurs éduquent
les futurs gouvernants, les futurs législateurs, les futurs juges,
et surtout les futurs éducateurs eux-mêmes.
Si l’éducation est
faussée, tout s’enchaine. Sept-milliards d’humains sont sur
notre route, ils font partie de la description du chemin que nous
parcourons. Sept-milliards de descriptions erronées alors que nous
passons notre vie entre humains, ça ne peut pas fonctionner
correctement.
Si la cause de cette
description erronée est intentionnelle, malhonnête, alors que l’on
me demande d’être honnête moi-même comment cette société
composée d’humains éduqués malhonnêtement et faussement
peut-elle fonctionner correctement ?
Refuser d’admettre que
le libre arbitre est impossible est stupide, il s’agit de notre
fonctionnement intime, cela a abouti à notre monde absurde, pourri,
guerrier, boueux, bourbeux, insane, composé d’idiots et de
négriers qui se mettent la tête dans le sable pour rien, car la vie
n’a aucun sens.
Nous sommes contraints
d’exister, contraints à l’éducation, contraints d’acheter nos
corps, contraints de souffrir (tous), et contraints de mourir (tous)
sans exception, alors que nous avons inventé les Droits, la morale,
et l’éthique.
Vous punissez votre
propre enfant parce que vous ne savez pas l’éduquer. Beurk !
Vous punissez vos associés contraints d’exister pour votre service
parce que vos éducateurs sont incompétents. Beurk !
Si vous avez un libre
arbitre, pourquoi êtes-vous timide, inquiet, fébrile, nerveux,
angoissé, phobique, malheureux, triste ? Pourquoi avez-vous des
émotions (donc incontrôlées) ? Pourquoi êtes-vous ce que
vous n’avez pas envie d’être ? Etc.
Pensez-vous que des
personnes qui ont des QI de 60, de 80, de 100, de 120, ou de 160 ont
le même libre arbitre, des volontés identiques, et des capacités
de choix identiques, mais alors qu’est-ce qui les différencie ?
J’ai effacé mon libre
arbitre par inadvertance, pouvez-vous me donner l’algorithme du
libre arbitre, et la méthode pour le réimplanter dans mon système
nerveux, s’il vous plait ? Comment ça, non ! Vous
prétendez que je ne suis pas libre de l’effacer !
La pensée fonctionne
comme la faim et la soif, ce n’est pas nous qui décidons d’avoir
faim et soif, ni de penser.
À qui faut-il ne pas
révéler que le libre arbitre n’existe pas ? Aux idiots, aux
enfants, aux ouvriers, à ceux qui sont religieux ou pas ? Qui
décide de ce que les autres doivent savoir ou pas, quels vérités
ou mensonges ils doivent connaitre ?
L’invention du libre
arbitre ne peut pas être liée à la morale puisque nous sommes
contraints d’exister, ce qui serait au minimum amoral pour un
animal, et totalement immoral pour un être intelligent, sensible et
conscient de ce qu’il fait.
Les dieux servent à se
débarrasser de l’idée de responsabilité que les parents, les
femmes, essentiellement, ont d’avoir mis leur enfant au monde. La
création serait divine, la reproduction humaine serait voulue,
désirée, par la déité ! Donc l’enfant, handicapé ou non,
ne peut se plaindre auprès de ses parents d’être dans la merde
terrestre, puisque la déité l’a voulu ainsi !
Et pour se débarrasser
de l’idée de responsabilité vis-à-vis de la société, c’est
la notion de libre arbitre qui les déculpabilise. Si les parents
éduquent de travers leur enfant, alors avec son libre arbitre,
l’enfant, handicapé ou non, devient responsable devant sa déité
et devant les hommes. Bon débarras !
En conclusion :
Avant d’en vouloir à qui que ce soit, il faut connaitre le
fonctionnement de l’être humain, et de la pensée précisément.
Il faut donc savoir que le libre arbitre est impossible. L’univers
ne pouvant faire de mécanisme allant à l’encontre de ses propres
mécanismes.
Nous ne pouvons donc en
vouloir strictement à personne, mais nous pouvons faire semblant
d’en vouloir, nous pouvons ironiser. Dès que nous avons compris le
mécanisme dans lequel nous sommes embarqués, système totalement
absurde, engendrant misère, souffrance et mort, et tout ça pour
rien, alors nous ne pouvons qu’essayer d’enrayer le processus.
L’ironie a toujours
servi. Nous pouvons donc dire que nous en voulons à nos parents, les
engueuler, leur demander des comptes, et ensuite leur expliquer
qu’ils sont des mécanismes débiles engendrés par l’univers, et
qu’ils auraient mieux fait de s’abstenir s’ils l’avaient pu.
Ensuite nous leur demandons de participer au débriefing des humains…
Définition Larousse du
Libre arbitre : « faculté qu’a la volonté de se
déterminer ».
Bien évidemment, la
volonté ne peut pas se déterminer sans exister au préalable (et
librement), ce qui rend absurde cette définition.
Et la volonté ne
suffirait pas à expliquer le libre arbitre de personnes d’âges
différents donc de connaissances et de cultures différentes.
La volonté réalise
quelque chose, et ce quelque chose est important, puisque ce quelque
chose s’apprend. Si vous ne savez rien, sur quoi s’exerce votre
volonté ? Êtes-vous libre des informations que l’on vous
impose d’apprendre, et des fonctions mentales servant à traiter
ces connaissances qu’on vous impose de posséder par obligation
d’exister ?
Si vous défendez
l’existence du libre arbitre, malgré ce que vous venez de lire ou
d’entendre, envers et contre tout, est-ce pour défendre notre
monde humain, la beauté de ses guerres, de ses maladies, de ses
millions voire milliards de handicapés, de la pollution qu’elle
engendre, de ses misères perpétuelles ?
Comment pourrait-il
naitre pire que ce pire-là si la vérité était acceptée par
tous ?
S’il n’y avait qu’une
seule question, que toutes celles, qui désirent fabriquer une
nouvelle existence, devaient se poser, elle devrait être celle-ci :
« Maintenant que
j’ai fabriqué un être souffrant, comment défaire la
souffrance ? »
Faim
E. Berlherm (Nov. 2015)
(Pour
ceux qui préfèrerait écouter ma douce voix ou parce que Maman/Papa
volontairement et Dame Nature involontairement leur ont imposé une
vue déficiente vous pouvez écouter ce texte sur YouTube, ici
https://youtu.be/4nUYWEDA1xk)
Pour quelqu'un qui prône "l'aresponsabilité" vous n'avez de cesse de poser un lourd fardeau de responsabilité sur toute femme en général, ce que vous appelez "l'honnête femme, l'honnête nulle" à qui vous voulez enseigner la vérité alors que de façon tout aussi illogique, vous reprochez à
RépondreSupprimervos éducateurs de vous avoir imposé un enseignement!!! Cessez donc de vous tourmenter tant puisque, selon vous encore, l'homme est comme l'animal aresponsable en tout
Vous ajoutez à vos souffrances ce tourment inutile, dans une curieuse utilisation de ce libre-arbitre dont vous niez l'existence. Car de fait si vous postez tous ces articles c'est pour donner votre point de vue, pour influencer...chose bien inutile si personne n'avait de libre arbitre pour, après vous avoir écouté, réfléchir et décider de la justesse ou non de vos assertions.