Qu'est-ce que l'argent ?
C'est d'abord, la reconnaissance matérialisée ou numérisée,
c'est-à-dire comptabilisée, d'un service rendu à autrui. Service
qui peut être du temps passé à utiliser corps ou intellect, ou
indirectement un prêt d'argent ou de matériel, etc.
C'est ensuite la
possibilité d'utiliser cette reconnaissance de service rendu, comme
une dette due par n'importe qui d'autre qui voudra bien s'acquitter
de cette dette en échange de cet argent représentant cette
comptabilisation. L'argent, représente donc une reconnaissance de
dette volante que chacun peut s'échanger, et n'étant jamais
annulée.
Cet argent ou
reconnaissance de dette peut donc courir jusqu'à la mort et ne
jamais être remboursé à la personne possédant cette
reconnaissance de dette sociale.
Il est possible également
par héritage de gagner cet argent ou reconnaissance de dette sociale
sans avoir jamais travaillé, c'est-à-dire sans que vous n'ayez
jamais rendu le moindre service à personne,
comme il est également
possible, inversement, avec ce système, d'avoir une dette sociale
dès sa naissance par héritage et de devoir la rembourser par simple
fait d'avoir été contraint d'exister, avec la complicité sociale,
par des parents débiteurs.
Rappelons,
accessoirement, que les croyants se défaussent de leurs erreurs
éducatives sur une personne, leur enfant, qu'ils ont contrainte
d'exister, naissant vierge de significations culturelles avec des
facultés non désirées, en prétendant que le libre arbitre atteint
cette nouvelle sociétaire comme une grâce divine, dès qu'ils en
ont marre de ne pas pouvoir obtenir d'elle ce qu'ils désiraient.
On ne peut pas pourtant
être héritier des dettes parentales et sociales à la naissance
sans être de la même façon héritier de tout ce qu’a produit la
culture, partant du feu, de la roue, du verre, du papier, etc.
La société est, elle,
toujours créditrice, du moins devrait l'être, puisqu'elle fabrique
l'argent, ce qui est bien pratique. Ce dont elle devrait profiter
pour le bien de tous en effaçant les inégalités. Mais la société
a délégué (involontairement ?), aux banques privées, pour
plus de 85%, la fabrication d'un argent impalpable puisque numérique
(Lire le prix Nobel
Maurice Allais, qui n'hésite pas à comparer les banquiers à de
faux-monnayeurs) (Et je rajoute pour ma part, que puisque le système
fonctionne mondialement, cela signifie que le salaire des gens sur
toute la planète est dévalué d'autant.)
La simple obligation
d'exister fait de vous des débiteurs, ce qui s'appelle de
l'esclavagisme social, qui est amplifié par le second fait qui est,
quand vous serez apte, de devoir travailler pour acheter votre corps,
c'est-à-dire l'alimenter.
Ne vous inquiétez pas,
on ne vous fait pas payer l'air, juste le solide et le liquide. Après
que maman-papa vous ont lâché dans la nature vous en avez pour
trois jours avant de mourir de soif, c'est largement suffisant pour
trouver un emploi...
Les défauts de ce
système sont innombrables. Celui, qui les comprend, et connait l'art
de plumer le pigeon, peut en profiter à loisir.
Évidemment, il vaut
mieux être spécialiste de la finance qu'être spécialiste de la
boulange. Cela vous prend autant de temps à apprendre l'une ou
l'autre profession, mais vous engrangerez plus facilement des
millions, voire des milliards, si vous êtes dans le blé plutôt que
dans la farine.
Que représente l'argent
pour chacun de nous ? Pour un paysan, un ouvrier, un
instituteur, un cadre, un patron, un banquier, un actionnaire, un
ministre, un parlementaire, un juge, un policier, un avocat, un
mannequin, un artiste, un sportif, un ex-sportif, un pauvre,
un riche, un
propriétaire, un locataire, un SDF, un malade, un handicapé de
naissance, un handicapé de la vie, un bienportant, un suicidaire,
un mourant, un tiers-mondiste, un quart-mondiste, un touriste, un
vacancier, un génie, un idiot, un écrivain philosophe.
Le salaire des patrons
est un prélèvement obligatoire sur le travail des ouvriers, ce ne
sont pas les ouvriers qui démocratiquement décident du salaire de
leur patron. Il s'agit sensiblement du même principe pour les
banquiers, les actionnaires, les parlementaires, les ministres, le
Président, et tous les fonctionnaires, et autres que j'ai
certainement oublié.
Si tous les clients d'une
banque vérifient la présence de leur argent simultanément, ils
verront que leur compte est approvisionné, ce qui est un mensonge de
la banque puisque la banque ne pourrait rembourser tout le monde, si
tous les déposants voulaient simultanément vider leur compte.
Certaines personnes sont
payées en fonction du travail effectif qu’elles effectuent,
d’autres sont payées selon ce qu’elles produisent, d’autres
sont payées selon le temps qu’elles passent dans l’entreprise,
d’autres sont payées en fonction de ce qui leur est acheté,
d’autres sont payées selon le plaisir qu’elles donnent aux
spectateurs ou aux auditeurs et selon leur nombre,
d'autres sont payés à
faire travailler les autres, d'autres à les surveiller, certains
sont payés selon leur habileté manuelle, certains sont payés pour
leur imaginaire, pour leur inventivité, pour leur force, pour leur
bagout, pour leur beauté physique, pour leur seule célébrité,
etc.
Pourquoi ? Un humain
n'est-il pas un humain, un humain que les existants ont contraint
d'exister pour être un associé à parts égales ?
Un exemple sympathique :
vous êtes chanteur compositeur. Il vous faut six mois pour composer
une chanson merveilleuse (selon vous). Mais voilà, petit retour dans
le temps, nous sommes en plein moyen-âge. Le ménestrel que vous
êtes court de châteaux en places de village, et « gagne sa
bectance » au jour le jour, et pieute dans les écuries.
Temps moderne : vous
imprimez votre chant sur mille DVD, les distribuez dans le commerce,
et si ça marche vous en imprimez un million, et pourquoi pas
sept-milliards ! Vous avez fait le même boulot que le
ménestrel, mais l'avez multiplié comme les petits pains, vous êtes
Jésus Christ le fils du dieu de la chanson.
Pourquoi vos six mois de
labeur valent-ils plus que les miens, moi qui suis boulanger ?
Tout ça simplement parce que vous êtes capable d'imprimer le
« résultat » de votre travail (ce n'est pas votre
travail que vous répétez) en autant d'exemplaires que vous le
désirez ? Et ce n'est même pas vous qui faites le job
éreintant de multiplication, au contraire du boulanger !
Il y a encore plus
rentable, même plus besoin de fabriquer de disques, vous chantez, ou
jouez au foot, à la télé, et vous êtes payé selon l'audimat par
la SACEM ou équivalent. N'est-elle pas belle l'arnaque ?
Pourquoi envoyer un mot
dans deux-mille oreilles, devrait-il valoir plus qu'envoyer un mot
dans deux oreilles ? Ce n'est pas vous qui faites du travail en
plus, c'est l'air ou l'électron qui transporte le son.
L’argent ne représente
pas que le produit visible du travail des gens, il représente aussi
le temps que l’on passe à produire également des idées, ou
autres formes invisibles et surtout non mesurables de l’activité
humaine. Qui mesure ?
S’enrichir, c’est
appauvrir les autres. Et l’argent représentant le travail, c’est
contraindre le pauvre à travailler de plus en plus pour obtenir le
minimum vital, c’est donc en faire votre esclave.
Il est facile de
démontrer qu’enrichir des personnes, même sans en apparence rien
y perdre soi-même, nous appauvrit inéluctablement.
La progression de la
pauvreté est aussi invisible et inexorable que l’avance de la
petite aiguille de l’horloge, contrairement à l’avance de la
richesse de quelques-uns qui se voit aussi bien que la progression de
la trotteuse de la même horloge.
Par exemple, vous achetez
votre place pour un spectacle, un match de foot, en étant
parfaitement volontaire pour payer, sans vous endetter, et vous
enrichissez le footballeur. En apparence, vous ne perdez rien, mais
où va l’argent du footballeur ?
C’est pire que
d’enrichir une personne à l’autre bout du monde, il y a très
peu de chance que cet argent revienne dans votre circuit personnel.
L'argent est
l'aboutissement de la loi de Murphy en ce qui concerne les échanges
entre humains, et l'humanité, elle-même, est l'aboutissement de la
loi de Murphy, ou loi de l'emmerdement maximum, produit par
l’Évolution.
L'argent est un concept
préhistorique. Il représentait probablement une sorte de troc, en
fait la mémoire de ce troc. L’argent est maintenant une des causes
premières de la misère humaine.
Le concept a été
totalement dévoyé. Il sert aussi bien à mesurer l’alimentation,
la santé, le travail, celui de l’homme ou de la machine, que des
objets, et parmi ces objets d’innombrables totalement superflus.
Il sert aussi à mesurer
le plaisir, la détente, les loisirs. L’argent est un concept qui
sert aussi bien à mesurer le concret que l’abstrait. L’argent
sert surtout à amalgamer le vital et le superflu, le réel et le
virtuel. Pour changer le monde, il faut remettre ce concept à plat,
peut-être le scinder en deux...
Peut-être faudrait-il
deux monnaies, une pour le vital et une autre pour le superflu, une
qui mesure la vie et une qui mesure le frivole. La première serait
une chose sérieuse et la seconde un jeu… Aujourd’hui il n’y a
que la seconde qui existe, mais beaucoup d'entre nous meurent de ce
jeu stupide entre milliardaires!
Mais rétorqueront-ils
« nous aussi avons été contraints d'exister, tout comme les
pauvres couillons que nous plumons, et puisqu'ils continuent de faire
des enfants, c'est qu'ils acceptent d'être des jobards, sinon ils
nous mettraient le marché en main ou nous contraindraient
"démocratiquement". »
Diviser l’argent en
deux types de monnaie, vitale et superflue, est une hypothèse qu’il
faut considérer par son côté éthique d’abord. Pour la Justice,
il faut l’appliquer, quelles qu’en soient les répercussions
économiques sur le moment. Les dizaines de milliards de personnes à
venir nous en remercieront.
L’argent est un symbole
qui s’est mis en place au sein de petits groupes d’humains. Très
peu de gens habitaient sur Terre à l’époque de l’invention de
l’argent. Aujourd’hui ce symbole valable il y a très longtemps
est utilisé sous une forme double par des milliards d’humains. Il
pourrit la vie de milliards d’humains.
Ce qui était valable
dans la préhistoire ne l’est plus aujourd’hui. Il faut tout
annuler et recommencer de zéro. Toute la gestion politique du monde
est basée sur l’économie basée elle-même sur ce symbole
préhistorique. Il faut changer ça. L’argent symbolise le vital et
le superflu à la fois, et ça n'est pas normal.
On ne peut vendre ni
acheter le vital, on ne peut vendre ni acheter ce qui nous représente
nous, notre vie. Ce riz, cette soupe, cette salade dès qu’ils ont
franchi notre bouche, c’est nous. Par habitude, et parce que nous
ne pouvons faire autrement, nous achetons une bague, un tableau, un
DVD, un kilo de pomme, une pizza, avec la même monnaie.
Nous allons même jusqu’à
représenter le jeu par de l’argent alors que des gens crèvent de
ne pas en avoir. La télé nous divertit avec des jeux d’argent.
C’est immonde. C’est de l’esclavagisme aveugle. Nous ne nous
rendons même pas compte de notre bêtise quand nous faisons ce geste
immoral de confondre le superflu avec le vital.
L’argent représente le
travail des personnes, et la liberté de chacun s’arrête où
commence celle des autres. S’il y a bien quelque chose qui doit
être contrôlé, c’est l’argent. Le « libéralisme
monétaire » est le leitmotiv des esclavagistes.
Pourquoi les riches
auraient-ils des complexes à s’enrichir davantage, puisque vous
persistez dans la reproduction en masse pour leur fournir des
esclaves ? Évidemment, tant que les pauvres se reproduiront,
ils donneront raison aux riches.
Car se reproduire, c’est
accepter les règles du monde dans lequel on vit en les imposant à
une personne qui n’a même pas demandé à exister et qui devra
supporter ces règles débiles que vous lui imposez, vous le pauvre,
en le contraignant d’exister, lui votre propre enfant. (Est-ce
assez clair ?)
Il n’y a pourtant
aucune raison qu’il y ait des pauvres puisque l’argent est
public, fabriqué par l’État, et que nous sommes obligés
d’exister donc contraints de nous alimenter quotidiennement, ce qui
est connu de tous et bien entendu du gouvernement qui est en charge
de la gestion sociale donc des nouveaux entrants.
La simple prévision
d’une naissance, demandée par l’État, par la société, de
façon implicite, mais certaine, implique la prévision de
l’alimentation de cette personne tout au long de sa vie, la
prévision de son bienêtre et de sa sécurité.
L’argent, qui
représente alimentation, bienêtre, et sécurité, doit être
disponible pour chaque individu sans qu’il ait à le demander
puisqu’il a été contraint d’exister.
Aujourd’hui, il n’y a
plus besoin de contraindre par la force les gens à travailler, il
n’est plus nécessaire de le leur dire, l’argent muet a remplacé
la dictature vociférante. Si vous voulez manger, si vous voulez de
l’argent, travaillez ! Il n’y a plus d’endroit où vous
pouvez vous installer gratuitement pour vivre, vous abriter, et
cultiver votre parcelle.
Vos parents le savent.
Vous ont-ils préparé votre part de berceau Terre avant de vous
obliger à exister ? Est-il sain et propre ce berceau ?
Est-il hygiénique ? N’est-il pas dangereux ? Car
savez-vous que la mise en danger de la vie d’autrui est un délit,
et un crime quand ce délit conduit à la souffrance et à la mort ?
Vous, l’enfant de vos parents criminels, vous êtes « autrui ».
Quand on parle de
« libéralisme », il faut bien comprendre que ce
« libéralisme »-là est bien tout le contraire de la
liberté et de l’égalité. Ce « libéralisme » est un
libéralisme de concurrence, et donc de hiérarchisation.
Même si nous partions
tous à peu près sur le même pied d’égalité à la naissance, il
est impossible qu’il y ait une place de milliardaire pour tous,
qu’il y ait une place de Président pour tous, qu’il y ait une
ile paradisiaque pour tous.
Nous ne sommes pas dans
un système méritocratique, mais dans un système aléatoire
(loterie de la vie) et martingalocratique, c’est-à-dire que si
vous avez la chance d’avoir des parents aisés ou si vous avez la
chance de tomber sur la martingale qui vous permet de découvrir
comment soutirer le maximum des autres, eh bien, vous avez gagné au
jeu de la vie sociale humaine.
L’argent semble un mal
nécessaire pour échanger le travail, mais est-il vraiment
nécessaire ?
Pourrait-on conserver
l’argent comme système d’échange du travail et supprimer le
capitalisme, c’est-à-dire comment supprimer les faiblesses de ce
système de calcul des échanges et faire en sorte que les
calculateurs/profiteurs soient exclus (ou contrôlés) comme ils le
sont dans les casinos quand ils sont repérés ?
Quand l’argent est
manipulé comme une marchandise virtuelle, on oublie qu’il
représente le travail. Comment ne pas l’oublier ? Comment
faire en sorte que l’accumulation de l’argent soit considérée
comme ce qu’il est, c’est-à-dire de l’esclavagisme indirect et
caché ?
Si l'ensemble de la
Société humaine est considéré comme un casino par les
millionnaires et les milliardaires, eh bien faites comme dans les
casinos, excluez ceux qui trichent et ont trouvé une martingale !!!
Interdisez la triche, la chance, l’héritage, la martingale.
Interdisez l’enrichissement, qui n’est ni plus ni moins que de
l’esclavagisme, crime imprescriptible contre l’humanité.
Toutes les taxes sont des
impôts sur le revenu : La TVA réelle sur un produit est
fonction du revenu des personnes. La TVA est une taxe progressive sur
le revenu (progressive contraire de dégressive, mais qui est le
contraire du progrès social).
Si votre salaire est de
1000 euros et que vous achetiez un objet de 5000 euros, une TVA de
20 % vous coutera 100 % de votre salaire, ce qui est la
véritable taxe sur votre revenu, alors que si vous gagnez 10 000
euros, la TVA vous coutera « seulement » 10 % de
votre revenu.
Normalement, les impôts,
disent-ils, ne doivent pas être confiscatoires… Mais qui vous
oblige d'acheter à manger et de l'eau, mais aussi de l'électricité,
du gaz, et de payer un loyer et des charges qui vous reviennent à
plus de 80% de votre salaire ou votre retraite ? Personne !
Quand vous avez compris
que vous deviez travailler pour vivre, pourquoi ne vous êtes-vous
pas suicidé ? Si vous ne l'avez pas fait, c'est que vous
acceptez le principe d'être plumé par tout ce beau monde.
S’il n’y avait qu’une
seule question, que toutes celles, qui désirent fabriquer une
nouvelle existence, devaient se poser, elle devrait être celle-ci :
« Maintenant que
j’ai fabriqué un être souffrant, comment défaire la
souffrance ? »
Faim
E. Berlherm (Févr.
2016)
(Pour
ceux qui préfèrerait écouter ma douce voix ou parce que Maman/Papa
volontairement et Dame Nature involontairement leur ont imposé une
vue déficiente vous pouvez écouter ce texte sur YouTube, ici
https://youtu.be/WUsF59YduCs)
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