La laïcité est un mot
dont la définition est floue, mais qu’on peut résumer par la
séparation de l’État et des églises (au pluriel) et la liberté
de penser.
Mais il vaudrait mieux
préciser qu’il s’agit d’une séparation de l’État et des
religions, ou mieux encore d’une séparation de l’État et de la
croyance (au singulier), car l’État ne peut pas être dans la
croyance, mais dans la rationalité, même s’il doit s’occuper de
la croyance (croyance en tant que fonction mentale, et non comme
contenu religieux).
Pour résumer, il
faudrait avant de définir le terme de laïcité, savoir ce que l’on
veut comme société, si on veut qu’elle soit rationnelle et
dirigée par des représentants rationnels, qui ne s’occupent pas
de croyances, mais de faits.
Qu’y a-t-il de laïc,
de démocrate, ou même de religieux, en fait qu’y a-t-il de bon,
de juste, de moral, d’éthique, et simplement d’intelligent, à
imposer à quelqu’un d’exister, seulement d’exister, mais aussi
pour lui faire subir la vie telle qu’on la mène soi-même, et
souvent bien pire ?
Il existe trois types de
liberté envisageables, la première est notre liberté motrice, la
deuxième est la liberté sociale, la troisième une éventuelle
liberté mentale. La laïcité est corrélée à la liberté, à la
liberté des personnes dans une société donc à la liberté
sociale, mais aussi elle parle de libertés de conscience et de
penser.
Mais que représente
cette liberté sociale alors que nous sommes tous contraints
d’exister, et donc paradoxalement, contraints d’être autonomes
et relativement libres ?
Et que signifie la
liberté de penser alors que notre cerveau est un organe comme les
autres qui produit la pensée, ainsi que l’influx nerveux, ou les
sensations colorées, sonores, douloureuses, etc., comme le pancréas
produit l’insuline.
(Pour les croyants :
si vous aviez une âme elle serait du même acabit que votre cerveau,
c’est-à-dire fournie complète clé en main donc excluant votre
responsabilité dans sa nature et son fonctionnement, ce qui ne vous
octroirez pas plus de libre arbitre que votre système nerveux ;
quant à son immatérialité comment donc pourrait-elle interagir
sans être matérielle puisque le principe matériel est
l’interaction ?)
Les libertés de
conscience et de penser ne peuvent être que la liberté d’exprimer
ce qui provient de la pensée puisque la pensée est produite hors de
notre contrôle. Mais cette liberté nous est déjà accordée dans
l’article 19 des Droits de l’homme, il est donc inutile de la
rappeler dans une définition de la laïcité.
Qu’est-ce que la notion
de laïcité devrait recouvrir pour correspondre à ce qu’on en
attend, mais dans un monde réel, et pas seulement selon une culture
humaine qui est le résultat d’une évolution d’un animal qui
traine comme toujours à intégrer ses dernières connaissances
scientifiques sur l’univers et lui-même.
Laïcité qui doit donc
au minimum intégrer l’impossibilité du libre arbitre et
l’obligation d’exister qu’a chaque individu dans un monde de
Droit ? Puisque nous avons inventé le Droit, pourquoi ne pas le
respecter totalement ?
La laïcité c’est
aussi la séparation de l’État et des églises, ce qu’il a été
nécessaire de faire en raison des modes de gouvernement précédents
où le roi était de droit divin. Cette séparation est due à un
besoin de rationalisme jusque dans la gouvernance.
Ce qui signifie que nous
(Français) admettons l’irrationalité, la croyance, chez les
individus, mais pas au niveau gouvernemental. Mais jusqu’où va ce
rationalisme gouvernemental ?
Pourquoi ne pas imposer
le rationalisme chez les individus par une éducation stricte, et
pourquoi ne pas combattre cette maladie de la pensée qu’est la
fonction mentale croyance, car il s’agit d’une véritable maladie
psychologique, une pandémie psychotique qui court chez presque tous
les humains depuis des millénaires ?
Le fait d’enseigner à
son enfant que la Loi divine est au-dessus de la loi de la Nation est
franchement illégal, c’est une incitation directe au délit, voire
au crime.
Liberté de procréer un
être contraint d’exister pour devenir autonome et libre
(mystère) !!! Procréer sans maitrise de la fabrication de
l’existence générée, est exactement du même niveau que
l’expérimentation du docteur Frankenstein, c’est aussi
monstrueux. Et c’est d’autant plus monstrueux que cette
monstruosité s’est répliqué par dizaines de milliards chez des
êtres qui osent se qualifier d’intelligents.
La liberté de penser
alors que vous êtes contraint d’exister et que votre cerveau est
un organe comme les autres, un automate, que vous n’avez pas plus
désiré que la vie, et dont vous n’avez pas le contrôle ni de sa
puissance, ni de ses capacités, ni des fonctions dont il est pourvu
ou pas, et pas plus des connaissances et de la culture qui vont lui
être instillées.
À tout instant,
l’intégration mentale s’effectue hors de votre contrôle
conscient, la conscience étant elle-même un mécanisme, le cerveau
fonctionne, la pensée en résulte et c’est toujours un mystère du
moins pour ceux qui veulent y voir un mystère. Mais pourquoi les
mécanismes de l’univers produiraient-ils des choses mystérieuses ?
La procréation sans
contrôle est d’abord animale, puis nos capacités mentales ont eu
besoin de la justifier par la religion, les dieux, et le paradis.
Pourquoi ce besoin de justification ?
Tout croyant est pour une
théocratie imaginaire, imaginée par lui, mais il n’est en fait
que crédocrate. Il veut imposer sa croyance aux autres tout en
pensant que son Dieu (inexistant, car impossible) doit être le
maitre.
Un croyant ne peut être
laïc, on en a la preuve dans le régime concordataire en
Alsace-Moselle. Malgré la laïcité de la France théoriquement
valable sur tout le territoire de la République, les religieux
d’Alsace-Moselle ne demandent pas eux-mêmes à ce que la laïcité
soit respectée, ils préfèrent conserver les prérogatives
particulières à leurs départements.
Je suis convaincu d’avoir
raison, signifie nécessairement que je suis convaincu que vous avez
tort, puisqu’on ne peut avoir raison tous les deux. Ainsi pense le
croyant. Conclusion, un croyant ne peut être laïc. D’où les
dangers de la croyance dans une République démocratique supposée
laïque.
Aucun croyant au monde,
quelle que soit sa religion, n’admettra jamais que la loi de son
dieu passe après la loi humaine. Comment imaginer qu’un croyant
peut être laïc, puisqu’il met dans la balance une éternité au
paradis contre une vie terrestre d’asticot qu’il impose à une
personne, l’enfant qu’il fabrique à la Frankenstein, son propre
enfant à qui il propose l’enfer en le contraignant d’exister
pour son service ?
Une personne qui n’est
pas laïque est une personne qui se fout de votre propre liberté
d’exprimer votre pensée, vos idées. Un croyant quant à lui est
infaillible en ce qui concerne l’existence de son dieu et la
validité de sa religion. Comment discuter avec une telle personne ?
Il ne faut pas oublier
que la non-laïcité c’est l’antilaïcité, c’est-à-dire le
non-respect des autres. Le non-respect de la pensée des autres, pas
plus de leur corps, c’est l’irrespect des personnes. La
non-laïcité, c’est j’ai raison et vous avez tort, la seule
manière de comprendre le monde correctement est la mienne, et seul
mon comportement est correct, le vôtre doit être réformé, corrigé
ou éradiqué.
Les croyants, qui
participent à la Démocratie, sont-ils capables de faire la
différence entre leurs croyances et les faits, puisqu’ils
admettent l’existence de leur Dieu (qui n’est qu’une
supposition et même pas une théorie) comme un fait avéré sans
démonstration.
Comment peut-on qualifier
d’omnipotent un être censé être infini et éternel, mais qui
n’est capable que de fabriquer une chose aussi insignifiante (par
comparaison) que l’être humain ?
Pour quelle raison un
être omniscient, qui sait donc tout par définition depuis un temps
infini, lui prend-il la lubie de fabriquer cet univers gigantesque
pour quelques microbes humains qu’il va décréter libres en tout
et même de faire son propre malheur quand il ne lui occasionne pas
ce malheur dès la naissance ?
Vous lisez la Bible, le
Coran, les Upanishad, si vous le voulez, je les lis également si je
le décide, et je lis les fables de la Fontaine ou « Charly
Hebdo » si je veux, et vous également.
Je suis heurté, blessé,
par ce qui se trouve dans les écrits de la Bible et du Coran que
certains prétendent des vérités, je le dis, mais je ne vais pas
faire « sauter » les propagateurs de ce qui est pour moi
une énorme insulte à l’intelligence, à mon intelligence.
Et de plus, quand j’étais
enfant mes éducateurs m’ont inscrit de force dans le cerveau, dans
ma pensée (vous savez ce truc qui m’appartient soi-disant en
propre et qui permettrait si cela était possible d’utiliser ce
fameux libre arbitre), ces récits religieux me faisant croire qu’ils
étaient des vérités.
J’abhorre toutes ces
tromperies sur la réalité que l’on a voulu me faire gober, alors
que mon cerveau m’appartient. Je ne fais une guerre à la religion
que par les écrits, que par l’ironie. Que les religieux qui
prétendent propager bonté, justice, honnêteté, en fassent autant.
Soyez de francs et
honnêtes religieux. Il est honnête d’être rationnel et donc de
ne pas refuser les arguments valables, soyez-le pour mériter votre
paradis, notre cerveau est fait pour être rationnel, la croyance est
une maladie mentale admettez-le. Si le paradis existait je mériterais
plus d’y aller, qu’un croyant qui passe son temps à flagorner
son Dieu pour obtenir éternité au paradis.
Le mérite s’obtient
par une conduite innocente, inconsciente du but, savoir (prétendre
savoir) que paradis, enfer, et surtout, un dieu existent ne vous
donne aucun mérite.
Puisque les religieux
prétendent que le libre arbitre existe (sans démonstration) cela
signifie que je dois conserver le mien pour penser et dire ce que je
veux et j’obtiendrais ainsi mon dû en fonction de mon comportement
et de mes actions,
et si vous avez
vous-mêmes un libre arbitre ainsi que vos enfants, eh bien, mes
actes ne devraient pas vous gêner le moins du monde, car le libre
arbitre vous garantit de ne pas être influençable.
Sinon, comment
pouvez-vous appeler libre arbitre une fonction mentale qui ne sert
pas à vous garder libre de penser et vous préserve de l’influence
d’autrui, et donc libre d’agir selon vos idées propres ?
L’êtes-vous, libre de penser ? Vos enfants le sont-ils
d’avoir été imposer d’exister avec un corps et un intellect non
désirés, aux performances non désirées, dans un milieu non
désiré ?
Les dieux sont d’infâmes
dictateurs créateurs d’êtres faibles, souffrants, belliqueux,
misérables, et toujours mortels. Capables de créer d’autres dieux
ils ne fabriquent que des asticots. Mais ils n’existent pas et
n’appartiennent qu’à l’imaginaire du croyant. Pourquoi donc un
croyant voudrait-il d’une démocratie laïque ?
La liberté sociale est
une liberté qui n’est pas que positive, car la liberté est
limitée automatiquement par la liberté de l’autre qui est égale
à la vôtre, cela devient donc une liberté de type bouteille à
moitié vide ou pleine, positive ou négative selon le point de vue.
Par contre la liberté de
penser et de conscience qui sont des libertés intérieures, purement
mentales, ne sont que des libertés totalement positives en théorie,
mais elles n’ont aucun sens ces libertés puisqu’elles sont
impossibles, le cerveau étant un organe fonctionnant tel un
automate, et c’est cet automate qui fabrique la pensée.
Personne, mécaniquement
parlant, ne peut donc se prétendre être libre de penser ou de
conscience, cette prétention étant due aux mécanismes du cerveau.
D’ailleurs le bébé
étant une personne comment lui accorder la liberté de penser et de
conscience, alors que son cerveau est vierge de significations
culturelles, et qu’il nécessite donc pour entrer dans la société
une culture qui doit être gravée par son entourage, parents
prioritairement.
Il est selon moi et selon
le rationalisme évident que l’enfant doit être éduqué dès sa
naissance par des personnes compétentes sachant intégrer les bonnes
informations et les bons comportements sociaux de façon à ce que le
futur associé émancipé soit à même d’être libre de toute
influence.
Cet enfant doit être en
mesure de « décider » (résultat du hasard des
intégrations des informations et comportements inculqués) par
lui-même afin que les multiples « croyances » ne
viennent pas perturber le fonctionnement de cette personne.
Puisque le libre arbitre
est impossible et que l’éducation des enfants est indispensable
pour les insérer dans la société, comment peut-on parler de
laïcité véritable puisque nous sommes tous sous influence
culturelle ?
Comment ne pas tomber
dans le piège des religions anciennes et de nouvelles qui
tenteraient de s’adapter aux connaissances scientifiques actuelles
sur l’univers et nous-mêmes , par exemple le dessein
intelligent ?
L’existence de quoi que
ce soit n’est pas soumise à une croyance. L’existence de quelque
chose est un fait ou pas, ce n’est pas par une décision
personnelle que la chose existe.
N’importe qui peut
croire à l’existence de n’importe quoi, mais ne devrait en aucun
cas pouvoir imposer la croyance en cette existence et tout ce qui en
découle à qui que ce soit. Ce n’est pas une question de laïcité,
c’est une question de rationalité et de santé mentale.
Les Droits de l’homme
sont la quintessence actuelle de la morale extraite des livres
religieux, auxquels il manque de traiter la contrainte d’existence,
mais bien évidemment on ne pouvait trouver ce thème dans la
religion puisque la religion est justement faite pour « oublier »
de poser la question de la contrainte d’existence.
C’est pour ça que le
parallélisme est quasi parfait entre les Droits humains et la partie
« bonne » des religions, et qu’on ne peut dire que les
Droits de l’homme sont laïcs puisqu’ils n’améliorent pas la
morale religieuse.
Osez parler, osez
distribuer la discussion sur l’obligation d’exister et
l’impossibilité du libre arbitre. Il n’y aura jamais de
véritable laïcité tant que ces deux faits ne seront pas discutés
ouvertement par l’ensemble de l’humanité. Devenez véritablement
intelligent s’il vous plait !
Mon but n’est pas de
proclamer à tout vent que le libre arbitre n’existe pas, mais de
profiter du fait qu’il n’est qu’une croyance, donc incompatible
avec la laïcité, pour lutter contre la peine de mort dans le monde,
améliorer les conditions dans lesquelles sont incarcérés les
prisonniers, et faire prendre conscience des défauts d’éducations
liés à cette croyance.
Chaque mère et chaque
père sont des gourous pour leur enfant. La croyance vient de ce
problème insoluble si les éducateurs ne sont pas intimement
convaincus de la laïcité (comment être laïc quand on est
religieux ?) Car petit à petit ils doivent apprendre à
l’enfant à être mentalement indépendant et critique,
c’est-à-dire aussi libre que possible en intégrant des
fonctionnalités neutres dans son cerveau.
Petite liste de
professions, non exhaustives, qui ne devraient pas admettre de
croyants dans leur rang sous peine d’erreurs directes de
raisonnements incompatibles avec leur activité :
Les juges de pays laïcs
Les députés et
sénateurs de pays laïcs
Les gouvernants de pays
laïcs
Les philosophes
Tous les types de
scientifiques
Les chercheurs en
Intelligence Artificielle
Les psychologues et
psychanalystes
Les sociologues
etc.
Un gouvernement laïc ne
doit pas être de gauche ou de droite. La gauche communiste et la
droite libérale sont des idéologies. La véritable laïcité
interdit les croyances idéologiques comme les croyances religieuses
pour un gouvernant.
Il ne s’agit pas de
trouver le meilleur moyen de gouverner l’homme. Il s’agit de
savoir quelle est la meilleure façon pour l’homme d’exister, de
le contraindre à exister puisqu’il est contraint d’exister, et
d’exister sur la planète. Personne ne voulant être gouverné. Il
s’agit donc de trouver ce meilleur moyen et de tenter de conduire
l’homme vers ce meilleur à partir de l’état actuel (délétère),
si possible.
La démocratie et la
laïcité ne peuvent pas s’étendre jusqu’à la liberté de
procréer arbitrairement un être qu’il faudra proclamer libre. On
ne peut pas choisir démocratiquement de saborder l’humanité en
procréant de façon déraisonnable, ce que l’humanité a fait
jusqu’à maintenant malgré la dictature générale qu’elle a
subie la plupart du temps au cours des siècles.
Dans un pays laïc,
l’orientation religieuse, sexuelle, ou autre comportement qui se
pratique en privé, ne doit pas intervenir dans les délibérés des
législateurs.
En ce qui concerne le
mariage, il s’agit d’un contrat entre adultes. Pour ce qui
concerne chaque enfant, il devrait y avoir un contrat natal, pour
chaque enfant, passé avec les parents, quel que soit le nombre de
personnes qui se déclarent parents, tuteurs, et la société. C’est
un contrat natal par enfant, entre les tuteurs de l’enfant à
venir, à concevoir, la société et les témoins du contrat.
S’il n’y avait qu’une
seule question, que toutes celles, qui désirent fabriquer une
nouvelle existence, devaient se poser, elle devrait être celle-ci :
« Maintenant que
j’ai fabriqué un être souffrant, comment défaire la
souffrance ? »
Faim
E. Berlherm (Avr. 2016)
(Pour
ceux qui préfèrerait écouter ma douce voix ou parce que Maman/Papa
volontairement et Dame Nature involontairement leur ont imposé une
vue déficiente vous pouvez écouter ce texte sur YouTube, ici
https://youtu.be/UhIBzCgtsWA)
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