samedi 14 mai 2016

La justice et l’obligation d’exister

Si vos constructeurs vous ont fabriqué avec une intention, vous sentez-vous tenu de réaliser ce pour quoi ils vous ont fabriqué, que ces fabricants soient des humains comme vous ou bien des êtres supérieurs ? En quoi vos propres intentions seraient-elles inférieures à celles de vos fabricants ?

Pour contraindre l’humanité à progresser, nous devons la mettre devant l’évidence de ses contradictions, de ses fautes, et de ses erreurs. Il faut l’attaquer sur les notions de droits comme l’ont fait les aborigènes australiens pour récupérer une partie de leur terre accaparée par les colonisateurs anglais.

Nous pouvons également traiter ça à l’américaine, et faire payer très cher une erreur de fabrication d’un être humain. Le moindre handicap de naissance doit être au minimum dédommagé à la hauteur de celui d’un handicap causé volontairement sur une personne après sa naissance.

Ces droits, la Société les a pourtant inventés, mais elle ne les respecte pas systématiquement. Certains, pourtant primordiaux, sont passés sous silence. Il faut donc contraindre la Société à changer, à l’aide de ses propres Lois. Ça ne devrait pas être trop difficile d’obliger la Justice à se respecter elle-même, n’est-ce pas ?

Trois notions primordiales « oubliées » par la société peuvent être portées à son attention et être utilisées de plein droit par toute personne ou association qui se sentiraient concernées et qui voudraient utiliser ce moyen pour se faire entendre internationalement, ce sont :

1) L’obligation d’exister. Cette notion capitale ne figure nulle part et même pas dans les Droits de l’homme alors que personne ne demande à exister de quelque manière que ce soit, même pour être un dieu.

2) Le dédommagement et la réparation pour les handicapés de naissance. Le handicap de naissance est pourtant constant sur toute la planète et sans doute considéré comme un dommage collatéral. Est-il juste d’être contraint d’exister et de devoir subir les conséquences d’un choix dangereusement imprudent fait par une autre personne ?

3) L’impossibilité du libre arbitre. Le doute doit profiter à l’accusé, or le libre arbitre n’a jamais été démontré officiellement, et d’ailleurs cela est impossible. L’éducation, elle-même, est faite comme si nous en possédions un.

Les enfants sont encore frappés ou punis comme s’ils étaient responsables d’exister, et d’être comme ils sont physiquement et mentalement, et de ne pas accepter les leçons qui leur sont imposées, alors que nous naissons tous vierges de culture comme des pages blanches du livre qu’est notre cerveau.

Cerveau, qui nous est également imposé, fabriqué par nos géniteurs qui sont à la fois architectes et maçons de nos corps, mais qui n’ont stupidement rien compris de ce qu’ils étaient eux-mêmes puisqu’ils continuent de s’acharner à régler le comportement de leur progéniture par le moyen de la punition, de la coercition, de la souffrance, et de la mort.

Je propose donc d’utiliser ces points de façon ponctuelle devant un Juge, sur des procès simples, en ayant recours à des plaignants ou des accusés qui voudront bien participer à l’amélioration du système, de façon à ce que Jurisprudence fasse force de loi. Mais rien n’empêche par ailleurs que des députés honnêtes défendent ces propositions devant le parlement afin de légiférer directement…

1) L’obligation d’exister :
Il n’est pas possible de se sentir intelligent, sensible, conscient, de se prétendre un être moral, éthique, juste, et de contraindre quelqu’un, une personne comme soi, à exister, même et surtout si l’on imagine de l’appeler son enfant et de prétendre l’aimer. Il n’est pas possible de voir de la Justice dans l’acte d’imposer à quelqu’un d’exister.

Il n’est pas possible de voir de la Justice dans l’acte d’imposer à quelqu’un d’exister sans maitriser la fabrication de son existence, donc de son corps et de son intellect. La procréation n’est qu’un acte animal, mécanique, effectué par des êtres mécaniques.

Est-ce que « la fin justifie les moyens » est un système acceptable par la maison justice ? C’est-à-dire est-ce que l’envie de procréation, et la vision culturelle et sociale d’une humanité immortelle, par ceux qui existent, sont suffisants pour que la maison justice oublie le vrai sens du mot Justice, celle issue de notre humanité sensible et consciente ?

Un des principes de base des droits de l’homme est qu’à la naissance vous ne servez à rien ni à personne, sinon c’est qu’on a prévu pour vous la place que vous allez occuper, comme si vous n’étiez qu’un rouage familial ou social, c’est-à-dire un esclave. Si vous ne servez à rien pourquoi vos parents vous ont-ils mis au monde ?

Faire un bébé est un crime en soi, du pur esclavagisme, puisqu’il est fabriqué pour le service du fabricant, quel que soit ce service : par exemple avoir besoin d’un être objet à qui l’on demande son amour après avoir risqué son enfer terrestre comme si la Terre manquait de personnes à aimer,

avoir besoin d’un serviteur social, d’un remplaçant social comme boulanger à la place du boulanger, se croire important au point de penser que ses gènes ne doivent pas disparaitre alors que l’on sait que tout évolue, etc. Le faire à l’aveugle sans maitriser sa fabrication est un crime supplémentaire. L’installer dans ce monde belliqueux et malsain est encore plus criminel.

Tout ça, si vous êtes une personne de Droit bien entendu. Ce qui s’applique à vous s’applique également à cette personne que vous désirez fabriquer, mais en tant qu’animal vous n’êtes qu’une machine sans aucun état d’âme.

La mise en danger de la vie d’autrui est un délit, donc la Loi interdit cette mise en danger, et dans le cas de la mise au monde c’est une mise en danger infinie comparée à l’absence totale de danger de l’inexistence.

Je n’ai pas prémédité de vivre, monsieur le juge, mes parents l’ont peut-être fait pour moi.

Pourquoi celui qui engendre ainsi que ses complices sociaux n’auraient-ils pas la responsabilité d’engendrer et tout ce qui s’ensuit qui est nécessairement inclus dans cet acte initial volontaire ?

Si vous tirez quelqu’un dans votre potager et qu’il piétine vos salades, est-ce lui ou vous le responsable ? Si un dieu crée le jardin Univers et qu’il installe Adam et Ève dans ce jardin, est-ce lui ou les deux humains les responsables des dégâts ? Si vous fabriquez un enfant et que vous le mettiez au monde dans le jardin France, est-ce lui ou vous le responsable des dégâts qu’il cause ?

Êtes-vous responsable, vous le fabricant, des dégâts causés sur l’être fabriqué et sur la non-viabilité du lieu où vous l’installez. Votre enfant, cette autre personne, doit-il aimer et respecter ce lieu, et vous respecter vous-mêmes, parce que vous en avez décidé ainsi ?

La mise au monde n’est pas un droit naturel, c’est un pouvoir naturel, comme d’utiliser ses muscles pour se mouvoir, et puisque c’est un pouvoir, il doit être régulé. Faire un enfant c’est faire une personne, c’est ajouter un associé à la nation, associé dont les autres devront tenir compte (vie, éducation, santé, mort).

Le pouvoir de faire un enfant doit être géré par l’ensemble de la nation de façon démocratique. Faire un enfant est d’abord un risque pour l’enfant lui-même (et pour la femme qui va enfanter), de quel droit poussez-vous une personne à prendre des risques ? La liberté de faire un enfant ne peut être un droit équitable, puisque ce n’est pas une liberté pour cette autre personne qu’est l’enfant.

La création d’une existence ne sert que ceux qui existent déjà, or personne ne maitrise cette création. Seuls les animaux fabriquent une existence sans se poser de question…

2) Dédommagement pour un handicap de naissance :
L’enfant handicapé a été conçu volontairement. Les risques sont connus tout le monde les connait. C’est tous les jours que naissent des enfants handicapés.

L’enfant handicapé a donc été conçu en toute connaissance de cause et d’effet, donc il a été volontairement handicapé par ses géniteurs et sans aucune précaution, sans que la société qui légifère dans tous les domaines se préoccupe le moins du monde de cette constance à fabriquer du handicap, alors qu’il n’y a aucune nécessité de fabriquer le moindre être vivant.

Alors que l’action de procréation, cette fabrication à l’aveugle et aléatoire d’une personne sensible, consciente, intelligente, et mortelle est l’action la plus importante qui soit pour un être humain qui se vante lui-même d’être conscient, intelligent, et sensible.

Vous pouvez faire subir n’importe quels sévices avant la naissance au futur bébé la Loi ne s’en inquiète pas. Vous pouvez le rendre aveugle, tétraplégique, cul de jatte, ou autres tortures ignobles sans aucun problème légal.

Votre corps vous appartient et la Chose à l’intérieur est comme votre foie ou vos poumons, vous pouvez picoler et fumer tant qu’il vous plait, endommager tous vos organes, le précurseur de l'enfant y compris, la Société ne s’en mêle pas. La Société espère simplement que votre intérêt va dans le même sens que le sien.

Mais comme vous pouvez accoucher sous X et vous débarrasser de l’organe surnuméraire une fois naturellement expulsé, votre bénéfice dans la viabilité de la Chose n’est pas vraiment démontré. La Société mise sur les statistiques, comme un bon joueur, pour y gagner un peu, mais constamment.

Des handicapés de naissance ont-ils le droit de revendiquer et de réclamer la tête des responsables de leurs misères et souffrances quotidiennes ? Pourquoi non ? Les créateurs d’existences ne sont-ils donc pas libres ?

S’ils sont libres, c’est qu’ils ont jeté volontairement leur propre enfant dans cet enfer terrestre, ne me dites pas qu’ils ne savaient pas que le handicap n’était pas une alternative connue, une loterie, qu’ils ne savaient pas que ce tirage au sort dément ne pouvait pas arriver à la personne qu’ils ont fabriquée à l’aveugle !

Nous n’en sommes plus au premier taré de naissance. Il n’y a plus aucune surprise à propos de ses déficiences physiques ou mentales, c’est tous les jours que le couperet tombe sur la tête de « milliers » de bébés.

Qu’aurez pu accomplir cette personne si elle avait été dotée des capacités des meilleurs d’entre nous ? Vous devez imaginer Mozart et ce que vous lui auriez dû si vous l’aviez rendu incapable d’accomplir son œuvre. Vous devez imaginer Einstein et imaginer ce que vous lui auriez dû si vous l’avez rendu incapable de penser.

Vous devez imaginer le meilleur de tous les athlètes, le plus intrépide des aventuriers, le plus doué des artistes, le plus extraordinaire des inventeurs, et voir l’enfant que vous avez conçu handicapé comme un de ces génies dont vous avez coupé les ailes dès la naissance. Remboursez-le. Réparez-le. Dédommagez-le à la mesure de sa souffrance et du manque à réaliser.

De quel droit une autre personne peut-elle décider à la place d’autrui de ses souffrances, de sa mort, ou même de son enfer ? De quel droit une personne peut-elle prendre la décision unilatérale de fabriquer l’existence d’autrui tout simplement, mais aussi, comble du sadisme, de le faire exister, quelles qu’en soient les conséquences pour lui ?

Société ! dédommage cette personne d’exister pour ton service, mais incapable d’accomplir ses rêves éventuels parce que tu as lancé sa fabrication sans maitrise et sans vergogne pour le seul besoin de remplacer tes associés qui meurent après une vie inutile à ton service, et très souvent misérable en supplément.

Société ! souviens-toi de tes morts dans les guerres mondiales, fais le décompte des souffrances dans tous tes hôpitaux, fais le compte de tes chômeurs, de tes grévistes, de tes manifestants.

Si vous handicapez une personne au cours de sa vie, par une action involontaire, mais dont le résultat était prévisible, vous avez commis un crime par imprudence. Cela s’applique très exactement au handicap de naissance.

La procréation est censée être volontaire et son action conduit extrêmement fréquemment à un handicap pour la personne qui est fabriquée à l’aveugle, sans aucune maitrise, et tout à fait aléatoirement.

Le risque est connu, prévu de très longue date. Des milliers d’exemples quotidiens de handicap de naissance s’affichent à la vue de tous. Personne n’est pris en traitre. Vous les parents vous êtes conscients des risques que vous faites courir à autrui, votre propre enfant. Vous êtes un criminel par imprudence, même quand aucun handicap apparent ne se manifeste dans les jours qui suivent la naissance.

Le handicap peut être d’origine génétique et se manifester au cours de la vie de votre enfant. Ce n’est pas parce que vous courez vous-même ce risque que vous devez le faire courir à autrui. Votre enfant n’est pas vous, il n’est pas une reproduction de vous (deux), il n’est pas votre continuité, il est une autre personne.

Si vous et la société complice acceptez de fabriquer un handicapé, dédommagez-le de cette existence que vous avez volontairement foiré, car il n’est jamais obligatoire d’imposer l’existence à qui que ce soit.

Loi du talion : une personne contrainte d’exister dans la souffrance toute sa vie (ou une partie), peut-elle faire souffrir père et mère et société autant qu’elle a souffert ? Si je suis rendu aveugle par ma mère une minute après ma naissance la loi du Talion s’applique, mais si je suis rendu aveugle avant ma naissance (si je nais aveugle) la loi du Talion ne s’applique pas, pourquoi ?

Toute personne est mise au monde, pour être un sociétaire à part entière. Il est fabriqué pour ça, dans ce but particulier tout en ayant le droit de choisir librement sa société, les Droits de l’homme le précisent dès le premier article avec : « nous naissons libres et égaux en dignité et en droits ». Comment le dédommagez-vous de ne pas pouvoir occuper sa place de sociétaire quand il nait handicapé ou quand il le devient ?

Volonté rétroactive : Je vous interdis de fabriquer mon existence, quelle qu’elle soit, quel que soit le corps, quel que soit l’intellect, quel que soit le milieu, quels que soient le lieu et l’époque. Je fais cette interdiction rétroactivement puisque, ce que vous avez fait et mal fait, vous ne pouvez le défaire.

Et comme cet acte ne peut n’être ni défait ni réparé, je veux être dédommagé de tous ces méfaits que vous avez commis à mon encontre. Je veux que vous dédommagiez mes peurs, ma misère, mon malêtre, ma souffrance, et tous les crimes que vous avez commis sur moi, en particulier mise en danger, inégalité de traitement, et esclavagisme.

3) Impossibilité du libre arbitre :
À quoi sert un procès dans notre système de justice sociale ? D’abord, il sert à départager deux parties qui sont opposées, ces deux parties pouvant être l’accusé d’un délit ou crime face à un représentant de la société.

Les enquêteurs sont sociaux, les avocats de l’accusé sont sociaux, les accusateurs sont sociaux, les juges sont sociaux, ils sont donc tous représentants de la société contre un accusé formé (mal, voire très mal) par la société également.

Accusé dont la fabrication de l’existence a été approuvée par la société, dont le corps et l’intellect sont le résultat de cette fabrication non maitrisée et surtout non désiré par l’accusé lui-même, dont l’éducation est ordonnée par la société,

donc à aucun moment l’accusé n’est maitre de ce qui le concerne puisqu’il n’est pas maitre de ce qui l’initie ni des capacités qu’on lui fournit sans que personne ne maitrise quoi que ce soit, à peine la copulation initiale qui l’a engendrée.

(Quelqu’un est-il maitre de l’automate qu’est son cerveau ? J’aimerais bien connaitre la méthode.) Un tel procès est donc tout d’abord une recherche de la vérité. La société accuse une personne d’avoir contrevenu à des lois que la société a elle-même instaurées.

Une personne qu’elle a contrainte d’exister et tenté de formater elle-même à son propre système, ce qui globalement fonctionne, mais jamais finement et surtout si on n’y veille pas avec soin, ce qui est le cas très souvent. Beaucoup d’enfants sont analphabètes en atteignant leur majorité. En gros, la société accuse de mauvais comportements la machine humaine qu’elle a fabriquée et réglée elle-même.

Mais essayez donc d’accuser la société, cette autre partie dans ce procès, de mensonge, de faux témoignage, de crapulerie ! Pourtant la société n’a jamais démontré l’existence du libre arbitre !!!

La recherche de la vérité partielle, celle de l’individu, ne doit-elle pas être contenue dans une recherche de vérité générale celle de notre fonctionnement de machine humaine sans libre arbitre à qui l’on impose d’exister donc sans aucune responsabilité ?

Nous sommes des machines sensibles, conscientes, ayant pas mal de capacités de traitement de l’information, et de degrés de liberté, mais nous n’en sommes pas moins des machines puisque sans libre arbitre, et surtout, le comble de toute cette absurdité judiciaire, nous sommes chacun d’entre nous contraints d’exister à la demande sociale elle-même.

Le second but de la société est que ce procès serve de moyen d’autoapprentissage pour les autres sociaux qui sont tentés de contrevenir aux lois, mais depuis le temps que les humains sont menacés de prison et de mort rien n’a jamais changé. Pourquoi ? Parce que l’éducation des personnes n’est pas faite sur un bon modèle de personne.

Les humains ne sont pas d’origine divine, mais d’un univers mécanique et ne possèdent pas de libre arbitre. L’éducation de ces deux êtres totalement différents ne peut pas être identique.

Les êtres humains sont tous contraints d’exister comme tout être vivant, mais nos intelligences le comprennent plus ou moins consciemment, et beaucoup d’entre nous réagissent à cette contrainte d’existence par le rejet social de différentes manières.

Avons-nous le droit de ne pas accepter le sort qu’on nous impose dans une société qui se dit antiesclavagiste et qui en a même fait un crime imprescriptible ? Bien entendu, puisque la société elle-même l’affirme et encourage à résister contre toute forme de dictature. Parents et société sont des dictateurs et le seront toujours quoi qu’ils en disent, et quel qu’amour repentir ils manifestent après coup.

Que penseriez-vous si des robots fabricants d’autres robots à leur image, les envoyaient en prison pour défaut de comportement en leur disant qu’ils sont punis parce qu’ils n’ont pas fait ce que leurs logiciels et leurs données leur commandaient de faire ? Je suppose que vous répondriez que les fabricants feraient bien de réviser les bugs qu’ils ont faits en programmant leurs « enfants » robots…

Si vous modifiez le câblage électrique ou électronique de votre voiture et que vous avez un accident, l’assurance ne marchera pas, vous serez responsable.

En me parlant, vous modifiez le câblage de mes neurones, vous devenez donc responsable de mes actions ! C’est d’autant plus vrai avec un enfant que vous avez conçu et éduqué de A à Z vous-mêmes ou la société. Le problème est l’incompétence humaine dans ces domaines, conception et éducation !!!

Nous sommes nous humains, même en tant que machines, capables de lire le panneau « Libre arbitre impossible, changement de direction ». L’impossibilité du libre arbitre n’est pas incompatible avec ce changement de direction. Nous devons le faire et revoir tout le système éducatif dont dépend la vie de chacun, celui de la société, et l’avenir de l’humanité sur la planète si elle en a un.

Le moindre des humanismes passe par la compréhension aussi exacte que possible de ce que nous sommes. (« Si j’ai compris, ils comprendront » est une maxime rationaliste et honnête.)

D’où vient le blocage à tout changement radical de la société ? Des plus riches. Ils ne veulent pas que des modifications sociales entrainent la perte de leur mode de vie de nabab pendant qu’ils existent eux et leurs descendants directs, c’est un comportement profondément animal. Et comme ils ont les moyens de payer des lobbys, rien ne leur résiste.

C’est pour cela que je propose de miser sur l’honnêteté d’un petit juge dont le jugement fera jurisprudence. Peut-être même pourrait-on trouver quelques personnes prêtes à apprendre le métier de juge afin de faire passer l’une de ces lois ! Dix ans d’apprentissage, c’est court pour un tel but.

C’est la société, par le biais des sociétaires que sont mes parents, qui a lancé la fabrication de mon corps, c’est elle qui l’a configuré par l’éducation, en quoi suis-je responsable de son fonctionnement puisque vous ne m’avez pas fabriqué avec un libre arbitre ? Ce n’est pas l’affirmation péremptoire que je possède un libre arbitre qui va m’en donner un.

Si pour le libre arbitre le principe de précaution a été inversé, pourquoi ne pas en faire autant avec la télépathie : « Je suis télépathe monsieur le Juge, affirme son avocat véreux, cet homme est innocent, je le lis dans son esprit, je vous le garantis sans facture. »

Nous sommes responsables devant la Loi uniquement si le libre arbitre existe. Ne vous parait-il pas important de savoir officiellement si le libre arbitre existe ? Le gouvernement a-t-il demandé que cette recherche soit effectuée scientifiquement ? Le législateur et la Justice ont-ils demandé officiellement que la recherche sur le libre arbitre soit effectuée ?

Le CNRS ou autre organisme scientifique officiel a-t-il fait une recherche sur le sujet ? Il s’agit d’une recherche technologique qui revient à des chercheurs et non à des philosophes. Si la recherche a été faite, les résultats nous appartiennent. Je veux connaitre ces résultats. Je veux pouvoir en discuter.

Je veux connaitre les arguments utilisés par le législateur pour faire ses lois, et ceux de la Justice pour punir les gens et s’autoriser à les enfermer hors du monde entre quatre murs dans des conditions toujours inacceptables.

Surtout sans que ça serve à quoi que ce soit ni pour la société ni pour les personnes enfermées, qui n’ont pas demandé à naitre, et ont été éduqués en grande partie par la société qui se permet de les punir sans se corriger elle-même.

En refusant de reconnaitre l’impossibilité du libre arbitre, la maison justice est Hors-la-science, c’est-à-dire Hors-la-connaissance et donc Hors-la-raison… la maison justice est hors la Justice morale.

Environ 96% des criminels sont des hommes (et 100% des fabricantes de criminels sont des femmes). Est-ce que ça signifie que les hommes sont plus portés aux crimes que les femmes ? Ou bien est-ce que ça signifie qu’on a plus criminalisé le comportement des hommes que celui des femmes ?

Le plus grand crime humain n’est-il pas de mettre un enfant au monde dans des conditions de vie inacceptable, dans un monde où l’on fabrique volontairement tant de criminels et tant de victimes ?

Les humains pensent que toutes les fonctionnalités de notre corps, donc de notre pensée, sont identiques entre humains, par exemple nos volontés, nos désirs, nos émotions, seraient identiques, et même une sorte de fonction de contrôle (le libre arbitre) qui serait identique chez tous les humains, contrôle comportemental du désir, des émotions, etc.

C’est assez bizarre comme raisonnement. Encore une invention des croyants : le logiciel divin est parfait, tous les humains sont égaux devant leurs capacités mentales et leurs compréhensions, et donc le devoir et quel que soit leur âge, puisque nous faisons tous partie d’une humanité figée dans un type d’homme et de femme depuis Adam et Ève.

Qu’est-ce qu’une prison ? Un lieu où le type de société qu’on y rencontre est encore plus stupide que la société qui l’a établi. La personne qu’on y envoie ne risque pas d’apprendre à aimer la société précédente, celle qui l’a contraint d’exister pour subir cet enfer.

La victime se plaint du criminel, mais se plaint-elle de la société qui a laissé faire le criminel et permit qu’il se développe par son laxisme dans l’éducation ?

Aujourd’hui (comme demain), sur Terre, plus de 800 femmes sont condamnées sans jugement à mourir pour avoir fabriqué une existence, leur seul crime est d’être simplement incompétente à la procréation.

Aujourd’hui (comme demain), sur Terre, des milliers de bébés sont condamnés sans jugement à naitre handicapés par des États complices, ce qui est plus horrifiant qu’une charia islamique, puisque ces bébés n’ont commis d’autre crime qu’exister à la demande d’autrui et des sociétés qui les condamnent toute leur vie à ce fardeau.

S’il n’y avait qu’une seule question, que toutes celles, qui désirent fabriquer une nouvelle existence, devaient se poser, elle devrait être celle-ci :
« Maintenant que j’ai fabriqué un être souffrant, comment défaire la souffrance ? »

Faim
E. Berlherm (Mai 2016)


(Pour ceux qui préfèrerait écouter ma douce voix ou parce que Maman/Papa volontairement et Dame Nature involontairement leur ont imposé une vue déficiente vous pouvez écouter ce texte sur YouTube, ici https://youtu.be/Q425bk0yRsE)


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